Dienstag, 3. Februar 2009

Aspects juridiques et fiscaux des entités reconnues d'utilité publique au Luxembourg


Par Anne Canel et Wilfried Meynet*

Depuis quelques années et sur le modèle anglo-saxon, la philanthropie a le vent en poupe. La nouveauté est dans une implication plus soutenue des entreprises qui complète la générosité toujours plus importante des particuliers.

Les problématiques de développement durable et de responsabilité sociale des entreprises ont renouvelé l’intérêt du monde capitalistique pour la culture, l’humanitaire ou la solidarité.

De plus, outre l’effet de mode, la philanthropie ou plus largement le mécénat constituent désormais une source importante du financement des actions touchant à «l’intérêt général».

On assiste d’ailleurs progressivement, paradoxe pour ce secteur a priori non concurrentiel, à une certaine compétitivité entre les pays qui rivalisent d’ingéniosité et d’inventivité pour moderniser leur fiscalité et leur législation.

Etonnamment le Grand-Duché ne fait pas figure de leader en la matière , alors que son exemplarité demeure référente dans le plus emblématique des domaines philanthropiques, l’Aide au développement. Une comparaison avec nos voisins d’Europe et quelques pratiques françaises réussies permet d’ébaucher de premières suggestions de modernisation.


La fiscalité du mécénat à Luxembourg

Le tableau récapitulatif ci-après est révélateur des points de progression possibles du Grand-Duché, qu’il peut (grâce au pragmatisme qui caractérise son législateur) combler voire surmonter en sachant retenir le meilleur des réformes de ses voisins.

La situation actuelle est assez comparable à celle de la France avant sa grande réforme du mécénat. En effet, les particuliers et les entreprises ne sont pas vraiment incités à intensifier leurs dons de par la persistance de mécanismes juridiques et fiscaux anciens.


Quelques éléments du régime luxembourgeois actuel

Selon l’article 112 de loi du 4 décembre 1967 concernant l'impôt sur le revenu, sont considérés comme des dépenses spéciales et sont donc déductibles du total des revenus nets, les dons en espèces à des organismes reconnus d’utilité publique. La liste de ces destinataires autorisés est réduite et tenue à jour par l’administration des Contributions directes, qui reste le seul lieu centralisateur de cette information .

Pour être intégralement déductible de la base imposable, le don doit être compris entre 120 euros et 500 000 euros, et ne pas représenter plus de dix pour cent du revenu net annuel.

Il n’existe pas de possibilité de report ou d’étalement de l’avantage fiscal induit par le don en cas de dépassement de ces seuils . Cette situation vaut pour les personnes physiques comme pour les personnes morales .

Enfin, il appartient à chacun de faire figurer dans sa déclaration de revenu ces dons, pour obtenir a posteriori le remboursement d’impôt, car il n’existe pas de possibilité de porter les dons même récurrents sur la carte d’impôt.

A ces caractéristiques s’ajoutent l’obligation d’obtention d’un arrêté grand-ducal pour l’acceptation d’un don supérieur à 12.500 euros et la non-déductibilité des dons faits à des associations et fondations étrangères.


L’évolution du régime fiscal français

En France, le mécénat a pendant très longtemps été considéré avec suspicion voir défiance. Son régime fiscal était identique à celui du sponsoring (ou parrainage) qui lui s’analyse comme une prestation de publicité.

Cette confusion des genres explique en partie le désintérêt , à cette époque, pour le mécénat. Cependant, la réforme dite «Aillagon» (du nom du ministre de la Culture d’alors) bouleversa le paysage français, qui devint ainsi l’un des régimes les plus performant d’Europe.

Depuis sa réforme de 2003, le mécénat «à la française » se caractérise schématiquement par son «universalisme», son unicité et les avantages fiscaux qu’il procure aux mécènes.

En effet, selon le code général des impôts, les dons consentis à des oeuvres ou organismes d’intérêt général ayant un caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial , culturel ou concourant à la mise en valeur du patrimoine artistique, à la défense de l’environnement naturel ou à la diffusion de la culture , de la langue et des connaissances scientifiques françaises, ouvrent droit à une réduction d’impôt sur le revenu ou sur les sociétés .

Ainsi, même si certaines conditions sont imposées (exercer ses activités dans un des domaines énumérés et être un organisme d’intérêt général), un très grand nombre des structures non lucratives (associations , fondations, …) peut bénéficier du mécénat sans qu’un texte de loi ou une reconnaissance administrative préalable ne soit nécessaire .

Comme le mécanisme de l’éligibilité de la structure bénéficiaire , celui des avantages fiscaux est identique que le mécène soit un particulier ou une entreprise.

Celui-ci pourra en effet, à l’appui d’un formulaire commun aux deux régimes, réduire son impôt d’une partie des dons qu’il a effectué selon un certain plafond mais en bénéficiant d’un report sur les cinq années suivantes en cas de dépassement.

Il est également important de noter que le mécène ne déduit plus ses dons de son revenu net mais de l’impôt qu’il doit payer . Cette évolution a permis de rendre plus «visible» et «quantifiable » les bienfaits fiscaux du mécénat et surtout de le distinguer clairement du sponsoring qui ne constitue qu’une dépense déductible.

De plus , le mécène a la possibilité non seulement de «signer» son opération et ainsi de faire apposer son nom ou son logo sur les documents de documentation de la structure destinataire des dons mais également de recevoir de celle-ci certaines contreparties limitées.

Par ailleurs, le don peut être financier, mais également concerner des biens (dons en nature) ou des prestations de service (mécénat de compétence ).

On retiendra qu’en l’état actuel de la loi du 21 avril 1928 et de ses quelques évolutions, les possibilités pour une structure destinée à faire appeler à la générosité du public se limitent à l’association reconnue d’utilité publique et la fondation. L’une et l’autre demandent une procédure d’agrément exigeante, et un reporting annuel auprès du ministère de la Justice.

Leur champ d’activité est par ailleurs limité car les domaines d’intervention des associations et des fondations RUP est restreint, tout comme les investissements autorisés pour la fondation, qui ne peut posséder que les immeubles nécessaires à l’accomplissement de sa mission.


Proposer des structures juridiques plus flexibles

Les propositions suivantes sont issues des caractéristiques françaises , mais on retrouve peu ou prou ces différentes formes juridiques en Europe: l ’association déclarée ou dite «loi 1901», l’association reconnue d’utilité publique, la fondation reconnue d’utilité publique, la fondation abritée et la fondation d’entreprise.

Si l’association et la fondation oeuvrent toutes deux pour l’intérêt général et ce, dans un but non lucratif, l’association se définit comme un groupement de personnes alors que la fondation est avant tout une affectation irrévocable de biens, droits ou ressources.

L’association déclarée est sans conteste la forme la plus répandue en France, ce qui s’explique par la simplicité de sa constitution et la grande liberté contractuelle dont bénéficient les membres fondateurs pour organiser son fonctionnement et l’exercice de ses activités.

Sa capacité juridique est cependant restreinte car elle ne peut en principe recevoir que des dons manuels et ne peut posséder que les immeubles nécessaires à son activité. En obtenant par décret en Conseil d’Etat, sa reconnaissance d’utilité publique, l’association bénéficiera alors d ’une capacité juridique élargie (notamment recevoir des libéralités ) et surtout d’une aura renforcée auprès des donateurs.

La lourdeur, la complexité et le caractère aléatoire de la reconnaissance de l’utilité publique sont en partie responsables du faible nombre des associations et des fondations de ce type. Cependant, d’autres types de fondation offrent plus de souplesse et connaissent actuellement un certain succès.

Ainsi, la fondation «abritée» ou «sous égide» est en fait l’affectation de biens auprès d’une fondation reconnue d ’utilité publique habilitée à cette fin par ses statuts qui va les gérer selon la volonté des donateurs sans que soit créée une personne morale distincte.

Autrement dit, la fondation abritée est un «compte de fondation» ouvert auprès d’une fondation abritante. Les modalités de constitution, de fonctionnement et de dissolution sont donc logiquement déterminées par la fondation abritante.

Les principales fondations abritantes sont la Fondation de France, l’Institut de France ou encore la Fondation pour le Patrimoine, mais cette pratique se démocratise et depuis quelques années bon nombre de fondations reconnues d’utilité publique adaptent leurs statuts pour pouvoir ainsi «héberger» des fondations.

La fondation d’entreprise est elle une personne morale à but non lucratif constituée par certaines formes de sociétés ou organismes en vue de la réalisation d’une oeuvre d’intérêt général . Au regard de la fondation reconnue d’utilité publique, la fondation d ’entreprise se caractérise notamment par une procédure de constitution plus rapide et locale, une affectation de ressources moins élevées (150 .000 euros sur cinq ans) et une durée de vie limitée (cinq années) mais prorogeable.

Cette forme de fondation rencontre depuis la réforme du mécénat un véritable engouement auprès des entreprises qui l’utilisent pour structurer, personnifier et sécuriser leur politique de mécénat tout en profitant des avantages fiscaux. Surtout, ses souplesses de constitution et de fonctionnement ont permis de démocratiser la pratique du mécénat dans le monde de l’entreprise.



Redaktion wort.lu Letzte Aktualisierung: 16-04-2008 17:34

Les entreprises prennent le relais

La nouvelle frontière entre l'Etat et les entreprises


Par Jean-Baptiste Quemener

Les gouvernements n’ont plus le monopole de l‘intérêt général . Les entreprises doivent prendre le relais: par des actions de mécénat , de développement durable, voire de philanthropie. Partout, sur la planète , le mouvement est enclenché. Au Luxembourg aussi, l’idée fait son chemin.

Entreprises et philanthropie - ce sont a priori deux contraires. La philanthropie consiste à se défaire volontairement d’une partie de ses avoirs. Alors que la finalité d’une entreprise consiste au contraire à produire de la richesse. Pourtant, les deux mots sont désormais associés, au milieu de notions proches comme le mécénat, le développement durable, la responsabilité sociétale, le respect de l’environnement…

Ce mélange est une tendance lourde. Elle résulte de plusieurs constats indéniables. D’abord, partout sur la planète, l’état des finances publiques ne permet plus aux gouvernements d’exercer l’ensemble de leurs fonctions traditionnelles.

De plus en plus, des entreprises prennent le relais. Elles se trouvent alors investies de missions de service public (gestion de l’eau, de l’énergie, des transports, des infrastructures, des hôpitaux, de l’éducation, des medias audiovisuels…) Ce faisant, elles se découvrent de nouveaux devoirs : vis-à-vis de leurs clients, de leurs fournisseurs, mais aussi de leurs interlocuteurs publics.

Et puis, voici que cette responsabilité nouvelle se trouve accentuée par l’obligation qui incombe désormais à chaque occupant de la planète de ne plus rien faire qui puisse nuire à nos ressources vitales.


Un supplément d’âme transparaît

Enfin, il y a cette constatation avérée que lorsque l’éthique et le respect sont sincèrement mis en oeuvre, la vie des sociétés s’en trouve changée. Un supplément d’âme transparaît . Or les collaborateurs y sont de plus en plus sensibles. Non seulement les salariés actuels, mais ceux qui seraient susceptibles d’être embauchés.

Cependant, encore faut-il que toutes ces notions soient bien claires dans les esprits . Spécialiste en la matière, Virginie Seghers est consultante en entreprises , après avoir dirigé pendant huit ans, à Paris, l’Admical (Association pour le développement du mécénat industriel et commercial). Cette institution fut longtemps présidée par Jacques Rigaud, notamment lorsqu ’il était p.-d.g. de RTL.

«La philanthropie», reconnaît-elle, n’est pas tellement un mot pour les entreprises. «Le mécénat, en revanche, convient fort bien, puisqu’il accepte la notion de contrepartie. Il reconnaît qu’une entreprise ne peut dépenser d’argent que dans son intérêt bien compris.»

Elle poursuit: «Cela n’empêche pas certaines sociétés de promouvoir la philanthropie. Soit en direction de leurs clients - c’est en particulier le cas des banques - ou de leurs salariés, en les soutenant financièrement dans des actions d’intérêt général.»

De même, l’intégration du développement durable relève d’une autre approche. Désormais, elle est pratiquement une obligation légale. Elle concerne tous les secteurs. Y compris ceux qui pourraient sembler les moins polluants, comme l’industrie financière, par exemple.

«Elle doit pourtant réfléchir au nombre de billets d’avions qu’elle pourrait économiser», illustre la consultante. «Elle doit aussi s ’interroger sur sa responsabilité dans le financement de projets industriels à fort impact sur l’environnement, ou bien sur son rôle dans le blanchiment de l’argent.«


Le mécénat: donner du temps - où d' argent

Le mécénat, au contraire, procède du volontariat. Certes, il peut être fortement encouragé par des incitations fiscales. Tous les gouvernements s’y mettent, même les plus interventionnistes comme la France. Cette dernière s’est dotée d’un dispositif jugé parmi les plus attractifs au monde. De fait, 60 pour cent de l’action est déductible de l’impôt sur les sociétés, voire 80 pour cent quand il s’agit d’acquérir des trésors d’Etat.

Pourtant, l’encouragement financier n’est pas le seul moteur du mécénat . C’est surtout un outil de communication interne et externe. Une entreprise est juridiquement une personne morale. Comme un être, elle a donc des traits de caractère, des valeurs qu’elle souhaite mettre en avant.

Le partage par exemple. Le mécénat permet de le rendre tangible. En effet , il n’y a pas que l’argent que l’on puisse donner. Il y a aussi le temps. Une société peut très bien allouer des heures à ses salariés pour qu’ils aillent assurer du soutien scolaire, visiter les enfants dans les hôpitaux…

Voire monter des ateliers de couture au Mali . Comme l’explique Virginie Seghers, il existe une ONG, dénommée "Congés solidaires". Elle est financée par les entreprises qui y adhèrent. A charge pour l’organisation de détecter des besoins sur la planète et d’y envoyer des salariés volontaires.

Le mécénat permet encore de faire émerger chez les salariés le sentiment d’appartenance à une collectivité. En externe, il traduit l’intégration d’une entreprise dans son environnement local. Il permet d’installer des passerelles avec les dirigeants publics et les élus locaux. En cela, il ressortit de la diplomatie d’entreprise.

Enfin, il favorise l’éclosion de talents au sein d’une équipe . C’est le cas notamment de l’association Aida dans la région de Toulouse. Financée par 40 entreprises, elle soutient les talents vocaux des collaborateurs. Leur chorale est de plus en plus sollicitée par l’Orchestre régional du Capitole.

Toutes ces réalisations sont surtout le fruit de l’imagination. La taille de l’entreprise n’a rien à voir. Une modeste coopérative viticole de la région de Strasbourg fêtait récemment son centenaire.

Plutôt que d’organiser un événement vite oublié, elle a décidé de s’inscrire dans la durée. Elle a fait peindre des étiquettes de bouteilles par des artistes contemporains. Puis elle a organisé des ventes aux enchères, afin que les recettes financent des actions de lutte contre la cécité . Les retombées sont si spectaculaires qu’un musée de la vigne en braille vient d’être inauguré.

Toutes ces réflexions prennent également corps au Luxembourg. Récemment , plusieurs structures ont vu le jour, à l’exemple d’IMS Luxembourg , association sans but lucratif destinée à promouvoir la responsabilité sociétale au sein des firmes du Grand-Duché. Elle compte déjà 24 membres représentant plus de 17.000 salariés.

A côté des six membres fondateurs (Arcelor Mittal, AXA, Dexia-BIL, Kneip, Noble & Scheidecker, PricewaterhouseCoopers ) figurent également Audit & Compliance, Bel Air Partners, Banque de Luxembourg , Banque Pictet & Cie, Dexia Life and Pensions, Fortis Assurances, Gras Savoye, HSBC , Intech, KornFerry Int., KredietBank, LeasePlan, Legitech, Luxair, Randstad, Right Management Consultant, Sodexho et Total.

Comme l’explique son président Christian Scharff, «IMS Luxembourg souhaite être l’interlocuteur de référence en matière de RSE (responsabilité sociale et environnementale). Nous voulons être le rassembleur de politiques d’entreprises responsables auxquelles nous croyons .»

Un exemple concret: pour 2008, IMS souhaite appuyer «After School», un projet tremplin pour l’emploi, un événement sur «l’équilibre vie professionnelle/vie privée pour les femmes».


Des exemples tangibles dans le Grand-Duché

Dans le même temps, sous l’égide de l’Union des entreprises luxembourgeoises, s’est créé l’INDR, l’institut national pour le développement durable et pour la responsabilité sociale des entreprises . Comme l’explique son secrétaire général, Pierre Bley, «nous constatons des actions de responsabilité sociale, de mécénat, de développement durable, dans une acception large. Nous essayons de codifier, structurer ce qui se passe, de mettre en exergue les bonnes pratiques.»

Il poursuit: «Nous avons le sentiment que les efforts des entreprises en faveur de l’intérêt général vont devenir une approche d’excellence de tout ce qu’elles font.» De fait, là non plus, ce n’est pas une question de taille. Certes, dans les grandes entreprises, la fonction est plus structurée. Le mécénat se pratique chez elles sans qu’elles le disent.

Des exemples de démarches philanthropiques sur le territoire luxembourgeois ? Des chercheurs en sciences politiques en ont trouvé en quantités dans une étude récemment publiée. Ils citent notamment les actions menées par la Banque de Luxembourg avec des partenaires comme la Fondation Paint a smile , la Croix-Rouge luxembourgeoise, la Philharmonie Luxembourg, le Musée d’art Moderne Grand-Duc Jean.

Pour sa part, Dexia Banque Internationale a créé un fonds social qui permet aux salariés le remboursement de divers frais, notamment médicaux , l’octroi de primes d’encouragement aux enfants des salariés les plus méritants sur le plan scolaire, l’acquisition d’oeuvres d’art auprès d’artistes luxembourgeois.

Un changement de société s’opère donc. Pour reprendre l’expression de John Kennedy, il ne s’agit plus de se demander ce que la collectivité peut faire pour les sociétés, mais plutôt ce que les entreprises peuvent faire pour la collectivité.

* Journaliste économique à Paris, spécialisé en questions patrimoniales .


© saint-paul luxembourg Letzte Aktualisierung: 15-04-2008 15:52

Bürokratie durch Förderung ersetzen

Andere europäische Länder sind für das Großherzogtum wegweisend


Von Jakub Adamowicz

Die Entwicklung der Philanthropie soll in Luxemburg strategisch gefördert werden. Dazu muss das Stiftungs- und Spendenrecht modernisiert werden. Auch die Ausrichtung der Gesetzgebung in anderen europäischen Ländern zeigt auf, wo Luxemburg konkret Nachholbedarf hat.

Gesetzgebungen sind mehr als nur Vorschriften: Sie verraten durch ihre Ausrichtung die gesellschaftlichen und politischen Prioritäten, die bei der Ausarbeitung des Rechtsrahmens Priorität hatten.

Luxemburgs bestehendes Stiftungsrecht basiert auf einem Gesetz aus dem Jahre 1928 und sieht Stiftungen im Grundansatz nicht als Bereicherung für das Gesellschaftsleben , die nach Möglichkeit zu fördern sind, sondern als eine unkonventionelle Rechtsform, deren Verpflichtungen dem Staat gegenüber definiert werden.

An diesem Grundprinzip hat sich bis heute trotz mehrerer Gesetzesänderungen nichts geändert . "Im Vergleich mit den Nachbarländern schafft das Stiftungsrecht Luxemburgs wenig steuerliche Anreize. Die benötigte Regierungsgenehmigung für Spenden über 12 500 Euro ist abschreckend", stellen etwa die Berater von FSG Social Impact Advisors fest.

Der europäische Stiftungsverband EFC bewertet die Attraktivität nationaler Stiftungsrechts-rahmen nach sechs Vergleichskriterien. Neben den Anforderungen für die Eintragung einer Stiftung spielen die steuerlichen Vorteile für die Spender und für die Stiftung eine entscheidende Rolle.

Auch die Vorschriften bezüglich Unternehmensführung, Audit und wirtschaftlicher Aktivität sind für EFC relevante Faktoren zur Evaluierung der Vorschriften.


Ursprünglich zwei Denkschulen

Im 18. Jahrhundert entwickelte sich das Stiftungsrecht in Europa in zwei Richtungen : In Skandinavien, Großbritannien, der Schweiz, Irland und den Niederlanden gliederte das liberale Wirtschaftssystem das private Mäzenatentum als Bestandteil der Sozialpolitik konstruktiv ein.

Im Gegensatz zu dieser Entwicklung bildete sich in den Ländern, die ihr Zivilrecht auf Basis des Code Napoléon entwickelten (darunter neben Frankreich und Spanien auch Luxemburg), eine distanziertere Haltung von Staats- und Gesellschaftsinstitutionen zu Stiftungen.


Chance für den Finanzplatz

Mit dem heutigen Stellenwert von Mäzenatentum und Stiftungsrecht in Europa hat diese historische Unterscheidung allerdings nur noch wenig gemeinsam. Seit Mitte der 80er-Jahre des vergangenen Jahrhunderts begannen Stiftungen, auch in Westeuropa eine bedeutende ergänzende Rolle zu den Sozial-, Erziehungs- und Gesellschaftspolitiken der Nationalstaaten zu spielen.

Hinzu kommt die Entwicklung beim potentiell an Stiftungen transferierbaren Finanzvolumen : Das US-Wirtschaftsmagazin Forbes schätzt, dass es 2007 in Europa (Russland ausgenommen) 170 US-Dollar-Milliardäre gab.

Ein beträchtlicher Teil dieser Vermögen steht in nächster Zukunft zur Vererbung an. Allein in Deutschland , so der Interessenverband Conservation Company, werden in den Jahren 2001 bis 2010 rund 250 Milliarden Euro von einer Generation auf die nächste übertragen .

Diesen Entwicklungen haben Frankreich, Belgien, Deutschland und Spanien bereits Rechnung getragen und ihr Stiftungs- und Spendenrecht in den vergangenen Jahren entsprechend modernisiert.

Dazu gehört die sukzessive Anhebung der Spendenbeträge, für die Steuervorteile gelten. Gleichzeitig haben etwa Spanien (2003) und Belgien (2002) mit modernisierten Rechtsvorschriften die Gründung von Stiftungen vereinfacht und die Förderung der Differenzierung in verschiedene Stiftungsformen (Stiftungen des öffentlichen Rechts, kirchliche Stiftungen, Familienstiftungen, privatnützige Stiftungen, Bürgerstiftungen, unternehmensverbundene Stiftungen) eingeleitet .


Die Vorgabe: Weniger ist mehr

Im Vergleich zu Frankreich, Deutschland, Spanien und Großbritannien weist Luxemburg in drei Punkten des Stiftungs- und Spendenrechts konkreten Nachholbedarf auf: Um in den Genuss von Steuervorteilen zu kommen, gibt es in den vier Ländern keine Untergrenze für Spenden. In Luxemburg muss man bisher mindestens 120 Euro spenden.

Für Spenden von 12 500 Euro und darüber ist im Großherzogtum im Gegensatz zu den anderen Staaten eine staatliche Genehmigung erforderlich. Außerdem erhebt Luxemburg Steuern auf Spenden von öffentlichen Einrichtungen (4,8 Prozent des Spendenbetrags) und gemeinnützigen Vereinigungen (7,2 Prozent des Spendenbeitrags ). Diese Besteuerung gibt es in Frankreich, Deutschland, Spanien und Großbritannien nicht.

Bei der Modernisierung des luxemburgischen Stiftungs- und Spendenrechts geht es einerseits darum, allgemeine Rahmenbedingungen zu schaffen, die das konstruktive Bewusstsein für die gesellschaftspolitische Bedeutung fördern. Gleichzeitig gilt es, die Bereiche zu fördern, auf denen Luxemburg sich zu einem Kompetenzzentrum entwickeln kann. Das ist neben der Mikrofinanz der Rechtsrahmen für grenzüberschreitende Spenden.

In der Europäischen Union ist es noch ein langer Weg, bis eine Spende an eine Organisation in einem anderen EU-Land vom Spender schnell und unbürokratisch steuerlich abgesetzt werden kann. Doch mittelfristig stehen die Weichen auf Konvergenz .

Die Vereinigung Transnational Giving Europe (TGE) berät Interessenten, die innerhalb von neuen europäischen Staaten (Deutschland, Belgien, Frankreich, Irland , Italien, Niederlande, Polen, Großbritannien und Schweiz) spenden wollen. Auch Luxemburg soll in Kürze ins TGE-Netzwerk eingebunden werden.

Das Großherzogtum hätte dabei im Rahmen seiner neuen Philanthropie-Politik die Chance, Spenden aus anderen europäischen Ländern anzuziehen. Ludwig Forrest von der belgischen "Fondation Roi Baudouin" ist für die Koordination von TGE zuständig, und empfiehlt für Luxemburg die Schaffung einer Stiftung , die zu diesem Zweck auch profitorientiert arbeiten könnte



© saint-paul luxembourg Letzte Aktualisierung: 15-04-2008 15:52
Nouveaux: les services d'info et de conseil, fondations communautaires, réseaux de donateurs...


Par Etienne Dubuis*

Les philanthropes sont à la recherche de conseils pour mener leurs activités aussi efficacement que possible. La profession s'organise sur quatre secteurs.

Donner, oui, mais comment? Les candidats philanthropes buttent sur une difficulté majeure. S'ils possèdent de l'argent et la volonté d'en faire profiter autrui, ils n'ont généralement pas la moindre idée de l'action à mener. Qui aider? Comment? Pendant combien de temps? Les questions se bousculent , sans réponse.

Une récente étude du consultant londonien Scorpio auprès de 34 familles britanniques, allemandes et suisses disposant d'au moins 100 millions de dollars est éloquente à ce sujet: 90 pour cent d'entre elles souhaitaient bénéficier d'une expertise professionnelle avant de se lancer. «Ce n'est pas parce que j'ai gagné beaucoup d'argent que je sais bien le donner», reconnaît un participant. «Cela demande d'autres compétences.»

Où est la difficulté? «Donner, c'est choisir», explique Dominique Allard, directeur du Centre de philanthropie à la Fondation Roi Baudoin. Choisir le bon mode d'action avec les bons acteurs sur le bon terrain, de manière à obtenir un effet de levier, c'est-à-dire un résultat maximal avec sa mise de départ.

Ce qui suppose de connaître de nombreux projets sociaux, culturels ou environnementaux et, surtout, de maîtriser les mécanismes de l'entraide , leurs pièges comme leur potentiel.


Préciser les ambitions, chercher des partenaires potentiels

«Le monde social est passionnant mais complexe», souligne Etienne Eichenberger , cofondateur du bureau de conseil wise partnership, à Genève. «Après avoir aidé le donateur à préciser son ambition, nous lui proposons un portefeuille sur mesure d’organisations partenaires potentielles à la fois conformes à ses attentes et sérieux, puis élaborer en sa compagnie une stratégie d’engagement, afin de prévoir les étapes clés de la collaboration et anticiper les attentes mutuelles.»

Et ce n'est là qu'un début. Une bonne prise en charge d'un donateur passe par le suivi précis et régulier de son projet, puis se conclut par une sortie soigneusement préparée à l'avance, afin d'éviter qu'elle ne nuise au travail accompli.

Voilà pour l'aval, reste l'amont. Car il ne s'agit pas seulement de répondre aux besoins des bénéficiaires, mais aussi de défendre au mieux les intérêts des donateurs, ce qui n'est pas la même chose.

«L'accomplissement de cette tâche demande en fait de sérieuses qualifications dans trois domaines distincts, l'intérêt général, la gestion financière et le droit, le droit fiscal notamment», souligne Odile de Laurens, responsable de l'Observatoire de la Fondation de France.

Elle ajoute: «Or, les donateurs, souvent issus des milieux économiques , réunissent rarement l'ensemble de ces compétences. Et leurs notaires ou leurs banquiers habituels ne font généralement pas mieux. C'est un métier , un métier en soi, qui commence seulement à s'organiser en Europe.»


Quatre types de structures pour mécènes identifiés
Il reste à savoir quelles institutions sont à même de remplir ces mandats. Chargée par la Banque de Luxembourg de rédiger un rapport sur la philanthropie, FSG Social Impact Advisors, une organisation spécialisée dans le développement du mécénat, a identifié quatre types de structures: «les services d'information et de conseil», qui aident les mécènes à trouver des projets à leur convenance et les guident dans leur travail (cela va de médias spécialisés, comme «Entreprises & Mécénat» en France, à des bureaux d'assistance à la carte , tel wise partnership, en Suisse); «les fondations communautaires et autres intermédiaires de dons», qui abritent elles-mêmes différentes fondations et permettent le cas échéant la mise en commun de fonds de provenances variées (voir la Fondation de France et la Fondation Roi Baudouin); «les structures de professionnalisation et de développement du secteur non lucratif », chargés notamment de la formation des personnels du secteur (exemple en est le Master en mécénat de l'Université de Bologne); et «les réseaux de donateurs et forums de sensibilisation», qui facilitent le partage de connaissances entre donateurs accomplis et candidats donateurs (Common Purpose , au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suède, ainsi que UBS Philanthropy Forum , en Suisse).

Nouvelles sociétés, anciennes entreprises - à l'instar de certaines banques - se dotant de services spécialisés: le secteur se professionnalise désormais rapidement. A la satisfaction des philanthropes, qui disposent d'un encadrement toujours plus compétent. Et au profit attendu du secteur tout entier , le contentement des mécènes étant supposé favoriser leurs dons .

* L'auteur est journaliste au «Temps». Le journal suisse qui apparait à Genève se veut le quotidien de référence de la Suisse romande et francophone.



© saint-paul luxembourg Letzte Aktualisierung: 15-04-2008 15:53

La philanthropie en ébullition

Les fondations charitables sont très nombreuses dans le monde


Par Etienne Dubuis

La philanthropie devient une mode. C'est une philosophie ou doctrine de vie qui met l'humanité au premier plan. Dans la vie quotidienne, elle se fait remarquer à travers des fondations des riches de plus en plus nombreuses. Après les Etats-Unis, l'idée s'est imposée aussi ici qu'un pays moderne doit disposer d'une société civile fort capable de prendre des initiatives.

La philanthropie est vieille comme la civilisation. L'une de ses figures historiques les plus célèbres en Occident, Caius Cilnius Maecenas, plus connu sous le nom de Mécène, s'est signalé comme protecteur des poètes il y a déjà plus de 2.000 ans. Sa pratique a ensuite varié au gré des époques pour prospérer lorsque les conditions se prêtaient à la constitution de grandes fortunes privées.

Après être entrée dans un nouvel âge d'or au début du XXe siècle aux Etats-Unis, sous l'impulsion de riches industriels comme John Rockefeller et Andrew Carnegie, elle connaît depuis une quinzaine d'années un succès exceptionnel au niveau mondial. Grâce à des Bill Gates et à des Warren Buffett, mais aussi à une myriade d'anonymes.

Les signes de cet engouement ne manquent pas. Les fondations charitables se sont multipliées ces dernières années dans le monde pour passer de 4.000 , en 1997 à 13.000 en 2006, selon l'hebdomadaire britannique «The Economist ».

Les donateurs se montrent aussi de plus en plus généreux. Un rapport publié l'an dernier par la banque Merrill Lynch et la société de conseil Cap Gemini assure que les philanthropes dotés d'une fortune de plus d'un million de dollars ont donné en moyenne plus de sept pour cent de leur argent en 2006 et ceux dotés d'une fortune supérieure à 30 millions une moyenne de dix pour cent.

Des proportions jamais atteintes par le passé. Enfin, Giving USA, le rapport annuel de la philanthropie aux Etats-Unis, estime les donations américaines en 2006 à 295 milliards de dollars, record absolu.

La philanthropie n'a plus à prouver son utilité. Non qu'elle connaisse toujours le succès mais parce qu'elle bénéficie d'avantages comparatifs indéniables. Si l'Etat s'acquitte bien de nombreuses tâches lorsqu'il est convenablement gouverné, il n'en reste pas moins dépendant de processus de décisions complexes et de lourdes mises en oeuvre bureaucratiques.

Face à lui, les donateurs privés jouissent d'une liberté de manoeuvre exceptionnelle , qui les rend infiniment plus rapides et flexibles. «Aux Etats-Unis, où un immense champ leur est laissé, ils assument de nombreuses tâches parallèlement au secteur public», commente Dominique Allard, directeur du Centre de philanthropie à la Fondation Roi Baudoin.

En Europe, ils ont plutôt tendance à devancer l'Etat pour explorer de nouveaux modes d'action. Il ne s'agit plus ici de faire à sa place mais de faire autrement.

Quoi qu'il en soit, l'idée s'est imposée de part et d'autre de l'Atlantique qu'un pays moderne doit disposer d'une société civile fort capable de prendre des initiatives sans être contrôlée à tout moment par un appareil politique.


Effet boule de neige de la fondation de Bill Gates

La pratique bénéficie aujourd'hui de sa notoriété grandissante . «Le mot apparaît de plus en plus dans les journaux et dans les conversations », confirme Dominique Allard, qui évoque un effet «boule de neige»: plus il y a de fondations, plus on en parle, et plus on en parle, plus il s'en crée .

Et puis, certaines initiatives ont eu un impact retentissant. A commencer par la création de la fondation Bill & Melinda Gates en janvier 2000. Dotée de dizaines de milliards de dollars et animée d'une ambition extraordinaire, l 'éradication d'une vingtaine de maladies en une génération, l'institution a aussitôt fait figure de modèle et créé une émulation sans précédent.

«Ils veulent tous être des Gates», jure Olga Alexeeva, ambassadrice de la Charities Aid Foundation auprès de milliardaires non occidentaux.

La méthode a fini par séduire jusqu'aux pays traditionnellement étatistes d'Europe. «Nous avons assisté en France à une mutation de société », confie Odile de Laurens, responsable de l'Observatoire de la Fondation de France.

«Les pouvoirs publics se sont non seulement décidés à donner un surcroît de légitimité aux fondations en en vantant les mérites. Ils ont également encouragé leur multiplication en simplifiant leur création et en les rendant plus attrayantes sur le plan fiscal.»

Le mouvement a été continental. Des réformes législatives diverses ont été introduites à partir de 2000 dans les principaux pays du continent , du Royaume-Uni à l'Allemagne, en passant par la France, l'Italie et l'Espagne . Avec, partout, un même effet: un développement rapide du secteur.

Cette explosion s'accompagne de l'apparition de nouveaux modes d'action. L'usage traditionnel qui consiste à aider des oeuvres ou à créer des fondations en fin de vie, voire post mortem, reste prédominant. Mais il ne représente plus un modèle unique.

Un nombre croissant de donateurs souhaitent participer directement aux opérations. Souvent enrichis à un âge relativement jeune, ils entendent faire valoir leurs compétences d'hommes d'affaires, quand ils ne considèrent pas leur engagement philanthropique comme une seconde carrière . Bill Gates, qui a décidé de distribuer ses biens bien avant d'arriver à la retraite, en est le modèle illustre.

Ces nouveaux philanthropes ont pour référence le mérite. Leurs héritiers ? Warren Buffett, qui s'est engagé à donner la majeure partie de sa fortune à la Fondation Bill & Melinda Gates, a résumé ce qu'il laissait à ses proches en une formule: «Assez pour faire ce qu'ils veulent, mais pas assez pour ne rien faire.» Leurs activités caritatives, ces hommes et ces femmes sont bien décidés à les mener de la même manière.

Non pour se faire plaisir ou pour soulager leur conscience, mais pour changer le monde, ou du moins le faire avancer. Et ils se montrent déterminés à travailler aussi sérieusement à dépenser leur argent qu'ils l'ont fait à le gagner. En s'entourant des conseils les plus avisés et en collaborant avec les organisations de terrain les plus efficaces.

Efficacité: voilà le maître mot. Les nouveaux philanthropes en ont l'obsession. Et pour la jauger, ils se donnent, comme Bill Gates, des buts précis à atteindre dans un laps de temps déterminé. «Leurs prédécesseurs servaient des causes, eux visent des objectifs», résume Etienne Eichenberger , cofondateur du bureau de conseil wise, à Genève.

Pour ce faire, ils n 'hésitent pas à s'aventurer en dehors des sentiers battus, et à préférer les individus aux institutions lorsqu'ils retrouvent chez leur partenaire une même flamme, un même désir de réussite.


Plus difficile de donner de l'argent que d'en gagner

La démarche a de nombreux bons côtés: l'engagement, le sérieux , l'ambition. Elle a aussi son revers: l'impatience. Andrew Carnegie a déclaré un jour qu'il était plus difficile de donner intelligemment de l'argent que d'en gagner.

Dans la même perspective, il faut généralement beaucoup plus de temps pour faire le bien que pour faire fortune. Chercher à obtenir des résultats concrets en un court laps de temps s'avère souvent irréaliste. Et suppose de laisser des champs entiers d'activités, pas assez prometteurs, à l'abandon .
Mais la bienfaisance est un monde. De même que l'engagement des privés complète celui de l'Etat, les méthodes des nouveaux philanthropes complètent celles des anciens. Et il reste de la place pour beaucoup de monde. «Bill Gates mène une action remarquable», insiste Dominique Allard, «mais il est dangereux d'en faire la référence.

Contrairement à ce que son exemple pourrait laisser croire, il n'est pas nécessaire de posséder une immense fortune pour se lancer dans la philanthropie.» Convenablement conseillé , tout un chacun peut soutenir des projets importants avec des économies réunies au cours d'une vie normale de travail. Et se montrer efficace avec ses propres moyens .

* L'auteur est journaliste au «Temps». Il est aussi coordinateur des correspondants de l'étranger de ce journal suisse qui apparait à Genève . «Le Temps» se veut le quotidien de référence de la Suisse romande et francophone.



© saint-paul luxembourg Letzte Aktualisierung: 15-04-2008 15:53

Philanthropie -Wir haben Nachholbedarf"

Philanthropie -Wir haben Nachholbedarf"

Philanthropie: Der Ehrenstaatsminister hält Gesetzesanpassung für notwendig



Von Cordelia Chaton


Der ehemalige Premier-, Finanz-, Schatz- und Kulturminister kennt Luxemburg aus seinen Funktionen gut. International sammelte er Erfahrung als ehemaliger Präsident der Europäischen Kommission, Vizepräsident des Europäischen Parlaments , Mitglied des Gouverneursrats der Weltbank und Gouverneur des Internationalen Währungsfonds . Hinter den Kulissen ist der Ehrenstaatsminister immer noch aktiv; unter anderem im Kulturbereich als Verwaltungsratspräsident des Mudam.


Herr Santer, Sie haben in Ihrer Zeit als Finanzminister, Premierminister und Präsident der Europäischen Kommission die Geschicke des Finanzplatzes maßgeblich beeinflusst. Was halten Sie von Produkten rund um die Philanthropie?



Nun, ich kann da auf meine Erfahrung mit Fonds zurückblicken. Als ich Finanzminister war, wurde ja der Grundstein für die heutige Fondsindustrie gelegt. Damals wurde das Thema europaweit diskutiert. Wir haben gar nicht lang geredet, sondern die noch in der EU diskutierte Vorlage ganz schnell umgesetzt. Die EU hat erst deutlich später darüber entschieden. Die Schnelligkeit der Entscheidung hat uns Vorteile gebracht . Beim Satellitengeschäft war es genau so. Bei der Philanthropie sind wir etwas ins Hintertreffen geraten.




Am 23. April findet ein großes Kolloquium zum Thema statt, bei dem Sie die Abschlussrede halten werden. Wie kam es dazu?


Die Initiative ging von der "Banque de Luxembourg" aus, die hatten schon einen Rat zum Thema und haben auch die Veranstaltung initiiert. Die Bank möchte, dass Philanthropie zu einem nationalen Thema wird. Ich habe die Einladung angenommen in der Hoffnung, dass das Resultat der Veranstaltung Impulse für die breite Öffentlichkeit sind.




Kannten Sie das Thema Philanthropie vorher? Viele Zeitgenossen denken da eher an Philatelie - also Briefmarkenkunde - als an Menschenliebe und Stiftungsrecht ...

Mir ist das Thema durch meine Funktion als Verwaltungsratspräsident des Mudam , des "Musée d’art moderne", bekannt. Dort sind wir auch auf Mäzene angewiesen.

Aber auch aus anderen Funktionen ist mir Philanthropie ein Begriff. So bin ich auch in anderen Stiftungen aktiv, unter anderem bei der neu gegründeten Schengener Friedensstiftung von Hubert Rohde und Matt Lamb.

Der amerikanische Maler Matt Lamb hat dem Museum seine gesamten Werke vermacht, dafür wird eine Stiftung gegründet. Sie sehen, dass das Thema in Luxemburg sehr aktuell ist.


Was soll nach der großen Veranstaltung in der Philharmonie folgen?

Ich hoffe, dass es nicht dabei bleibt. Es sollte ein Follow-up geben, ein regelrechtes Crescendo. Ich hatte schon Gespräche mit Regierungsmitgliedern und Premierminister Juncker, die an dem Thema interessiert sind. Ich würde gern Ergebnisse sehen . Und die kann es sehr schnell geben.


Was bringt Philanthropie den Luxemburgern?

Man muss nur nach Deutschland schauen, wo in den vergangenen Jahren drei Mal das Gesetz geändert wurde. Letztlich geht es um eine weitere Stärkung des Bürgerengagements . Das ist der Punkt.

Man spürt in der Gesellschaft einen regelrechten Boom; immer mehr Menschen wollen sich uneigennützig für andere einsetzen. Diese Aufbruchsstimmung spiegelt sich auch in Luxemburg in der steigenden Zahl der Nichtregierungsorganisationen wider.



Worauf führen Sie das Gutmensch-Phänomen zurück?

Die Ursachen sind vielfältig. Der demografische Wandel, der auch dazu führt , dass es weniger Erben gibt, ist sicher ein Punkt. Jene, die schon viel haben, wollen sich nach einem erfüllten Leben oft gern für die anderen engagieren.

Sehr wichtig ist dabei die Hilfe zur Selbsthilfe. Das kann auch bedeuten, Menschen zu helfen, über sich selbst hinaus zu wachsen. Und das gilt in gleichem Maße für Bürger und Unternehmen.


Große Unternehmen fühlen sich aber häufig gar nicht mehr verpflichtet , sich zu engagieren; vor allem nicht, wenn Sie durch Zukauf nach Luxemburg kommen ...

Deshalb ist deren Einbeziehung so wichtig! Es gibt mittlerweile sogar auf EU-Ebene Richtlinien zur "Corporate Social Responsibility", also der sozialen Verantwortung eines Unternehmens gegenüber seiner Umwelt. Unternehmen können und dürfen sich einer gesellschaftlichen Verantwortung nicht entziehen.


Was hat der Staat von Philanthropie?

In der luxemburgischen Gesellschaft ist eine Aufbruchsstimmung im kulturellen Bereich spürbar. Doch mit all den neuen Einrichtungen - Philharmonie, Theater, Museen oder Festivals - wird auch ein Bedarf geschaffen, den der Staat auf Dauer nicht allein finanzieren kann.

Daher ist Philanthropie, daher ist Mäzenatentum wichtig. Es gibt unterschiedliche Philosophien dazu; in Skandinavien oder Irland ist Hilfe zur Selbsthilfe stärker ausgeprägt als in zentralistisch geführten Staaten .


Das klingt ein bisschen nach Dritter Welt ...

Es geht hier nicht um Entwicklungshilfe - da sind wir im Hinblick auf den Anteil der Ausgaben am Staatsbudget sicher Vorreiter in Europa - sondern um das Land. Bei Philanthropie kommt es auf das soziale und kulturelle Engagement an; es ist mehr als nur Mäzenatentum. Um das zu fördern, braucht man einen Rahmen.

Dieser Rahmen ist in verschiedenen Ländern in den vergangenen Jahren geschaffen oder aktualisiert worden. Da braucht man nur nach Großbritannien, Belgien, Spanien , Italien, Frankreich oder Deutschland zu schauen. Dort wurde das Stiftungsrecht aktualisiert .


Wie sieht es mit dem rechtlichen Rahmen in Luxemburg aus?

Wir haben im Stiftungswesen Nachholbedarf. Das Gesetz stammt von 1928 und wurde 1994 adaptiert. Daneben wirken verschiedene Barrieren hemmend. Das reicht von der Genehmigung durch das Justizministerium für hohe Spenden bis hin zur steuerlichen Absetzbarkeit. Die Regeln sind zu eng gefasst.

Schwierig ist es auch bei grenzüberschreitenden Spenden. Dabei könnten wir gerade hier Vorreiter sein. In der Großregion wohnen rund zehn Millionen Einwohner; viele Luxemburger leben außerhalb der Landesgrenzen.

Da gibt es ein Potenzial, das nicht zum Tragen kommt. Wenn ein belgischer Bürger, der beispielsweise seine Anlagen in Luxemburg hat, eine Schenkung machen will, dann hat er derzeit ein weit größeres Angebot über die belgische Foundation Roi Baudoin als in Luxemburg. Neben den Gesetzen und den Fragen grenzüberschreitender Gaben ist ein dritter Punkt die Struktur.

Es wäre gut, auf eine Dachorganisation zurückgreifen zu können, die unabhängig arbeitet. Die Fondation Baudouin ist ein gutes Beispiel. Sie ist zwar nach dem König benannt, aber unabhängig - und sie genießt ein hohes Ansehen.


© saint-paul luxembourg Letzte Aktualisierung: 15-04-2008 15:53

Philanthropie "Neues Geschäftsfeld"

Philanthropie: Der Banken- und Wirtschaftsfachmann sieht Chancen für Luxemburg


Von Cordelia Chaton

Der ehemalige Chefredakteur von "Revue" und "Lëtzebuerger Land" sowie Ex-Direktor und jetzige Berater der ABBL sitzt heute im Parlament, ist Gemeinderatsmitglied und setzt sich für Wissenschaft und Kultur ein. Er äußert sich zur Bereitwilligkeit Wohlhabender, Geld zu geben, das möglicherweise in Stiftungen fließt.

Philanthropie umfasst aber auch den Einsatz von Wissen, Fähigkeiten und Zeit. Das reicht vom Vorlesen bis zur Gratisberatung. In den angelsächsischen Ländern sehr verbreitet , ist Philanthropie derzeit auch in Luxemburg in der Diskussion.

Was bringt Philanthropie für Luxemburg?

Es geht um zwei Dinge. Zum einen um das Geschäftsangebot des internationalen Finanzplatzes Luxemburg und zum anderen um soziale und kulturelle Entwicklungen im Inland. Ich denke, wir haben im Bereich der Philanthropie schon ein bisschen Entwicklungsbedarf .

Wir geben zwar sehr viel für Entwicklungshilfe aus, aber im Land selbst hinken wir mit den Ausgaben für Soziales und Kultur hinterher.


Warum ist Luxemburg so spät dran?

Das hat etwas mit unseren Rechtsgepflogenheiten zu tun. Wir befinden uns hier im Einzugsbereich des Code Napoléon, der einem Versorgungsstaat das Wort redet . Im protestantischen angelsächsischen Raum wird das anders gesehen. Das erklärt unser Hintertreffen.

Auf der anderen Seite sind wir aber Vorreiter bei internationaler Hilfe. Das hängt für mich auch mit den Niederlassungen der internationalen Organisationen in Luxemburg zusammen, die bei der Spendensammlung auf das Knowhow ihrer Mutterhäuser zurückgreifen können. Ich bin selbst Vizepräsident der Fondation Kräizbierg, die sich seit 30 Jahren um behinderte Menschen jeden Alters kümmert.

Wir haben immer Probleme mit Spenden und sind längst nicht so geübt im Geldsammeln wie die bekannten Nichtregierungs-Organisationen. Häufig dringen wir mit unserem Anliegen gar nicht zu potenziellen Spendern durch.


Mikrokredite und Mikroversicherungen weisen neue Wege. Sehen Sie Möglichkeiten , diese sinnvoll für philanthropische Zwecke einzusetzen?

Es geht darum, Fonds im Denkmuster der Philanthropie aufzulegen; genau so ist es auch bei Mikrokrediten. Da haben wir uns als Finanzplatz einen Namen gemacht. Natürlich ist das nicht das Supergeschäft für die Banken, aber auch im Denken der Unternehmen nehmen nehmen die sozialen Belange immer mehr Platz ein.

In unserm spezifischen Fall könnte Philanthropie zum Ausgangspunkt für einen neuen, positiven Geschäftszweig des Finanzplatzes werden. Denn wir sind als internationales Finanzzentrum nicht zuletzt auch auf das Verwalten von Privatvermögen spezialisiert. Wenn wir innerhalb Europas eine Sammelstelle für Spenden, eine Art Zentrum für Philanthropie werden könnten, hätten wir schon etliches geleistet.


Wollen am Ende immer mehr Reiche immer mehr Gutes tun?

Die Reichen nehmen zahlenmäßig eindeutig zu. Damit nimmt auch der Wunsch zu, von diesem Reichtum etwas abzugeben und Gutes zu tun. Deshalb könnte Philanthropie zu einem neuen Geschäftsfeld werden. Von spezifischen Philanthropie-Formen wie solidarischem Sparen oder Hybridprodukten sind wir da sicher noch etwas entfernt .

Meine Erfahrung in der Fondation Kräizbierg ist, dass die Leute sich nicht per Dauerauftrag festlegen wollen sondern lieber ad hoc über ihre Spenden entscheiden . Aber bei den denkbaren Philanthropie-Produkten gibt es etlichen Gestaltungsspielraum , den unsere Finanzoperateure zweifellos innovativ ausfüllen werden.


Was fehlt, damit das Geld zu den Bedürftigen kommt?

In der ersten Phase stellt sich für die potentiellen Spender das Problem, dass sie nicht über die in Frage kommenden Empfänger und deren Bedürfnisse im Bilde sind. Allgemein fehlt es am Informationsfluss zwischen Geber und Nehmer . Wenn heute ein reicher Kunde in der Bank fragt, wem er das Geld geben kann, sind die meisten Berater überfordert.

Deshalb bin ich sicher, dass unsere Banken aus der Tätigkeit mehr machen können. Sicher müsste auch der entsprechende Rechtsrahmen, z. B. bezüglich der Stiftungen, angeglichen und noch attraktiver gestaltet werden. Wenn wir unsere Gesetzgebung "philanthropiefreundlicher" machen , dann wäre auch den Kunden geholfen, gleichgültig, ob es sich um Luxemburger oder Ausländer handelt.


Beim Wort "Stiftungen" kommt bei vielen mit dem Gedanken an Liechtenstein ein schaler Beigeschmack auf ..

Wir sollten aus der Erfahrung unserer Freunde in Liechtenstein lernen und es vermeiden , aus den Stiftungen ein reines Steuersparprodukt zu machen. Das ist vielleicht jetzt eine Chance für Luxemburg.

Zurzeit gibt es etwa 250 Stiftungen hierzulande, die allerdings rein national ausgerichtet sind. Wir haben jetzt die Chance, daraus ein internationales Produkt zu machen und damit wohlhabende Spender nach Luxemburg zu ziehen. Da ist für mich noch eine Marktlücke.


Am 23. April findet in der Philharmonie ein Kolloquium zum Thema Philanthropie statt. Eine sinnvolle Veranstaltung oder zweckloser Insidertreff?

Diese Veranstaltung verfolgt das Ziel, das Philanthropie-Terrain auszukundschaften . Wenn man dann zu dem Schluss kommt, dass sich hier eine neue Geschäftstätigkeit für den Finanzplatz auftut, könnte sich wieder einmal Luxemburgs Stärke zeigen: Schnell reagieren und das gesetzliche Umfeld den neuen Erfordernissen anpassen . Wenn wir das bewirken, öffnet sich dem Finanzplatz zweifellos eine neue Nische .

Die Tatsache, dass der Premierminister höchstpersönlich an der von Ihnen erwähnten Veranstaltung teilnimmt, deutet immerhin auf eine Rückendeckung seitens der Regierung hin. Wir bewegen uns auf ein neues Gebiet zu, das sowohl geschäftlich wie auch sozial Nutzen bringen kann; eine Win-win-Situation, wie man heute zu sagen beliebt.



© saint-paul luxembourg Letzte Aktualisierung: 15-04-2008 15:53

"Wie Obelix mit dem Zaubertrank..."

Der Geschäftsführer der Stiftung Forum Europa wünscht sich mehr Kooperationsbereitschaft


von Cordelia Chaton


Luxemburg hat einen gewissen Nachholbedarf im Stiftungswesen, meint Claude Gengler . Es gebe zwar Stiftungen, ihre Arbeit werde aber in der breiten Öffentlichkeit nicht immer richtig wahrgenommen. Dem "Luxemburger Wort" berichtet er von seinen Erfahrungen.

Herr Gengler, was macht Ihre Stiftung, warum wurde sie geschaffen und wer steht dahinter?

Forum Europa ist eine private Stiftung luxemburgischen Rechts ohne Gewinnzweck , mit Sitz in der Stadt Luxemburg. Sie wurde 2002 gegründet mit dem Ziel, die Wissenschaft, die Bildung, die Forschung, die Kultur sowie die wirtschaftliche und soziale Weiterentwicklung der Großregion SaarLorLux/Rheinland-Pfalz/Wallonien fordernd und fördernd zu begleiten.

Vorsitzender des Verwaltungsrates ist Arno Krause, gleichzeitig Gründungsmitglied und Vorsitzender des Gesellschafterausschusses der Europäischen Akademie Otzenhausen. Paul Meyers ist stellvertretender Vorsitzender . Seit Oktober 2004 besitzt die Stiftung ein Kuratorium, unter dem Vorsitz von Jacques Santer.


Die Großregion ist im Moment "in". Zahlreiche Institutionen wie Gipfel , Regionalkommission, Interregionaler Parlamentarierrat, Wirtschafts- und Sozialauschuss , Haus der Großregion oder Quattropole kümmern sich darum. Warum braucht die Großregion eine Stiftung?

Die von Ihnen genannten Akteure gehören zur traditionellen Architektur der Großregion, sozusagen zum "Establishment": Politik, Verwaltung, Parlamentsebene , Arbeitgeber- und Arbeitnehmerseite, Städte und Kommunen.

Sie bestehen zum Teil schon lange. Gleichzeitig sind sie aber eingebunden in feste Strukturen, die in den allermeisten Fällen nach streng nationalen Denkschemen verfahren: Zuerst kommen wir, dann die anderen. Eine Stiftung, die von privaten Personen und Unternehmungen geschaffen wurde und unterstützt wird, ist dagegen frei und ungebunden.

Sie ist niemandem - abgesehen vom Stifter - Rechenschaft schuldig, muss nicht wiedergewählt werden, kann also auch Themen und Projekte anpacken, mit denen sich die politisch -administrative Ebene in der Regel nicht beschäftigt. Wir sehen eine unserer wesentlichen Aufgaben darin, dazu beizutragen, dass die Grenzen in den Köpfen der Bewohner der großregionalen Kernzone abgetragen werden, mittels konkreter Projekte und Maßnahmen.

Wie gesagt, es gab noch nie so viele Menschen, die sich mit diesem Raum befasst haben; unzählige Arbeitsgruppen erstellen Inventare , tauschen Erfahrungen aus, bereiten Plenarsitzungen vor - seit Jahren. Natürlich wurden Fortschritte erzielt. Trotz alledem haben wir den Eindruck, dass der große Qualitätssprung noch aussteht.

Die Großregion muss mehr sein als eine intellektuelle Konstruktion von Regierenden, Beamten und Studienbüros. Hier möchten wir uns einbringen und gemeinsam mit anderen, öffentlichen und privaten Partnern die großregionale und die europäische Idee weiterbringen.

Ihre Personaldecke ist sehr klein. Wie arbeiten Sie, wer hilft Ihnen dabei?

Unsere Stiftung ist absolut unabhängig, gleichzeitig aber Teil eines Netzwerks mit dem Namen "Partner für Europa". Die zentrale Einrichtung dieser sich ganz der europäischen Idee verschriebenen Plattform wird gebildet von der Europäischen Akademie Otzenhausen, wo - vor mittlerweile fast 40 Jahren - der Begriff SaarLorLux geprägt wurde.

In Zusammenarbeit mit der saarländischen ASKO Europa-Stiftung ist es uns gelungen, ein Repräsentationsbüro unserer Stiftung in Saarbrücken einzurichten. Auch in Luxemburg haben wir gute Projektpartner, etwa die Fondation Alphonse Weicker, der nationale Forschungsfonds, das Ceps-Institut, ja sogar mit der Uni Luxemburg haben wir schon gearbeitet.

Trotz unserer bescheidenen Größe - das Gründungskapital der Stiftung beträgt 500 000 Euro, ein Jahreshaushalt etwa 300 000 Euro, sämtliche Projekt- und Fördermittel inbegriffen - ist es Forum Europa in kurzer Zeit gelungen, sich in der Großregion einen guten Namen zu machen.

Welche Projekte wollen Sie mit Ihren Partnern durchführen?

Zum einen große, internationale Kolloquien. Im Oktober 2004 haben wir in der Abtei Neumünster ein zweitägiges Kolloquium zum Thema "Der demografische Wandel und seine Auswirkungen auf die einzelnen Teilgebiete der Großregion" organisiert . Im März 2006 - diesmal in der Handelskammer -, fand das zweitägige Kolloquium "Grenzregionen: einfache Schnittstellen oder avantgardistische Integrationsräume ?" statt.

Vier europäische Grenzregionen trafen hier aufeinander, um Informationen , Erfahrungen und "Best Practice" auszutauschen. Im Oktober 2008 werden wir mit unseren Partnern das dritte SaarLorLux-Forum der Großregion in Otzenhausen organisieren ; diesmal zum Thema "Integration". Mit der Vereinigung Euregio SaarLorLux+ haben wir den "Tag der Grenzgemeinden der Großregion" ins Leben gerufen.

Wir nehmen an großen Forschungsprojekten teil, geben eine eigene Schriftenreihe mit den "éditions saint-paul" heraus, schreiben für Printmedien und haben mit dem belgischen Kartenhersteller De Rouck die erste offizielle Straßenkarte der Großregion initiiert. Wir sind aber auch an Wirtschaftsthemen interessiert:

Als Gründungsmitglied des Arbeitskreises Wirtschaft Luxemburg durfte ich 2003 im Auftrag der Vereinsführung (Stiftungsführung?) eine Studie zum Thema "Die Bedeutung der Großregion für mittelständige Unternehmen aus Luxemburg" durchführen und veröffentlichen .

Wie finanziert die Stiftung diese Aufgaben?

Das Geld stammt zum größten Teil aus der Privatwirtschaft und von anderen , befreundeten Stiftungen. Wenn es sich um öffentliche Forschungsarbeiten handelt , im Sinne des "Public-private-partnership"-Prinzips (PPPP), konnten auch schon mal öffentliche Forschungsgelder verarbeitet werden.

In der Regel tragen sich unsere Kolloquien selbst, etwa durch gezieltes Sponsoring und Teilnehmerbeiträge. Natürlich liegt das Geld nicht auf der Straße; wenn die Projekte aber wirklich gut sind , findet man in der Regel eine Finanzierungsmöglichkeit.

Wie sehen Sie die zukünftige Entwicklung Ihrer Stiftungsarbeit?

Auch eine Stiftung muss sich weiterentwickeln. Nachdem wir jetzt in der Großregion und darüber hinaus - wir haben bereits mit Partnern aus Polen, der Schweiz und Portugal gearbeitet - Fuß gefasst haben, geht es uns darum, neue zukunftsweisende Themen zu besetzen, beispielsweise Fragen des gesellschaftlichen Zusammenhalts und der Nachhaltigkeit.

Dann die Lehre und die Forschung: Es ist für uns unbegreiflich , warum keine unserer Universitäten die Großregion systematisch erforscht und in ihre Lehrpläne aufgenommen hat. Es gibt also noch eine Menge zu tun ...

Wie schätzen Sie die Zukunft des Stiftungswesens in Luxemburg ein?

Ich wäre froh, wenn der eine oder andere luxemburgische Akteur sich etwas offener, kooperativer und kreativer zeigen würde. Einige haben immer noch nicht verstanden, dass die Zeit der Kathedralenbauer vorbei ist. Jeder spricht von PPPP , aber wer tut es wirklich? Ich bekomme oft Fragen gestellt wie "Was macht denn eine Stiftung?", "Wer hat denn Geld für so etwas?" oder "Glauben Sie wirklich an die Zukunft der Großregion?".

Wobei die Antwort auf die letzte Frage sich ja erübrigt: Wenn nämlich die Großregion keine Zukunft hat, hat Luxemburg auch keine, zumindest nicht auf Dauer. Diese Bemerkungen zeigen aber auch, dass es noch großen Aufklärungsbedarf gibt, was die Entwicklung und die Ausrichtung des Stiftungswesens angeht.

Dabei werden Stiftungen dringend gebraucht, auch solche mit Europabezug. Die Luxemburger und Europa, das ist wie Obelix mit seinem Zaubertrank : Als Kind fällt man hinein und hofft, dass die Wirkung möglichst lange anhält. Was aber tun bei einem Schwächeanfall? Wer hütet das Rezept des Zaubertranks? Wahrlich eine schöne Aufgabe für eine Stiftung...




© saint-paul luxembourg Letzte Aktualisierung: 21-04-2008 10:26

Der Kapital-Erhalt ist entscheidend

Erträge zur Bedienung des Stiftungszwecks lassen sich mit Zinseinnahmen allein nicht erreichen

von Andreas Holpert

Stiftungen sind grundsätzlich frei darin, wie sie ihr Kapital anlegen. Bei allen Anstrengungen, die Erträge zu maximieren, darf jedoch ein Prinzip nicht aus den Augen verloren werden: der Erhalt des Stiftungskapitals.

Ziel eines Vermögensmanagers von Stiftungsgeldern ist daher, die Substanz zu erhalten und gleichzeitig einen möglichst hohen Ertrag zur Leistungserfüllung der Stiftung zu erreichen. Vor dem Hintergrund turbulenter Zeiten an den Finanzmärkten eine schwierige Aufgabe für den Vermögensmanager sowie für die Stiftungsgremien.

Die Verabschiedung eines Kapitalerhaltungskonzepts und der Vermögensanlagestrategie zähle neben der Erfüllung des Stiftungszwecks zu den primären Aufgaben der Stiftungsorgane, erklärt Thomas Strauss, Direktor Vermögensverwaltung der Sparkasse KölnBonn. Deutschlands zweitgrößte Sparkasse hat ein eigenes Stiftungs- und Vereinsmanagement sowie eine Abteilung mit zertifizierten Stiftungsberatern aufgebaut.

Die Bank zähle damit zu den ganz wenigen Sparkassen , die auch über ihre eigenen Stiftungen, gemäß dem Prinzip "alles aus einer Hand", Stiftungen von der Gründung über die Organarbeit bis zur Vermögensanlage beraten und begleiten, so Strauss.


Abstimmung der Konzepte

Bevor der Vermögensverwalter loslegen kann, müssen die Stiftungsorgane die Konzepte Kapitalerhaltung und Anlagestrategie aufeinander abstimmen. Dabei sollten die Erträge für den Stiftungszweck im Einklang mit dem Kapitalerhaltungskonzept stehen. Als Anlagezeitraum empfiehlt Strauss ein Minimum von fünf Jahren.

Während dieser Zeit sollte kurzfristig die Strategie nicht verändert werden, taktische Anpassungen bleiben möglich. Wer mehrere Vermögensverwalter nutzt - große Stiftungen haben häufig ihre eigenen Manager, mittelgroße Stiftungen mit einem Vermögen zwischen fünf bis zehn Millionen Euro beauftragen zwei bis drei Manager - sollte eine Strategie pro Vermögensverwalter haben.

Die Performance sei wichtig, aber entscheidend seien Kapitalerhalt und ordentliche bzw. ausschüttungsfähige Erträge zur Bedienung des Stiftungszwecks, betont Direktor Strauss.


Mehr Aktien oder besser Anleihen?

Mit sicheren Zinseinnahmen allein lassen sich heutzutage jedoch die Ziele der Stiftungen kaum erreichen. Peter Anders, Leiter der Vermögensverwaltung im Stifterverband , gibt in einer in der Wochenzeitung "Die Zeit" veröffentlichten Sonderpublikation zu bedenken, dass bei einer konservativen Anlage über festverzinsliche Wertpapiere derzeit maximal vier Prozent erzielt werden können.

Wenn die Stiftung davon bis zu ein Drittel in die Rücklagen stelle, könne sie noch nicht einmal die Inflationsrate ausgleichen. Für Aktivitäten im Sinne des Stifterwillens und Stiftungszwecks bleibe nichts übrig, sagt der Experte.

Strauss von der Sparkasse KölnBonn äußert sich ähnlich. Da Stiftungen im Regelfall langfristig wenn nicht sogar auf die Ewigkeit ausgerichtet sind, müssten sie mit einer hohen Aktienquote arbeiten, weil Aktien über einen längeren Zeitraum höhere Renditen erzielen, als Anleihen oder Festgeldanlagen. Allerdings sei auch das Risiko eines Wertverlusts bei einem Einbruch der Aktienmärkte weitaus größer .

Es zeigt sich das klassische Spannungsfeld zwischen Liquidität, Sicherheit und Rentabilität: Ein Mehr an Rendite ist bei einer Anlageform in aller Regel mit einem Weniger an Liquiditätsnähe zu bezahlen und ein Zuwachs an Gewinnchancen wird eingekauft mit dem steigenden Risiko von - zumindest kurzfristigen - Kapitalverlusten .

Diversifikation und innovative Strategien

In einem Umfeld, in dem sich mit sicheren Zinseinnahmen nur bescheidene Erträge erzielen lassen, gewinnt die Diversifikation zunehmend an Bedeutung. Für einen langfristigen Kapitalerhalt sei eine breite Diversifikation über die verschiedenen Assetklassen notwendig, sagt Peter Anders. Das Verlustrisiko werde so minimiert und gleichzeitig werden die Ertragserwartungen der Gesamtanlage verbessert, hieß es weiter.

Durch sich verändernde Rahmenbedingungen im globalen konjunkturellen Umfeld müssen sich auch die Vermögensverwalter von Stiftungen neu orientieren . Das Anlageuniversum reicht längst über Euroland und Europa hinaus. Nordamerika , Asien und Japan rücken ebenso in den Fokus wie die Wachstumsmärkte ausgewählter Schwellenländer. Auch bei den Produkten hat sich der Horizont erweitert.

Rohstoffe oder Alternative Investments wie "Private-equity"-Beteiligungen, konservative Hedge -Fonds sowie nachhaltige Anlagen z.B. in "grüne Investments" stoßen zunehmend auf das Interesse der Manager.

Thomas Strauss betont, dass Stiftungen darauf achten sollten, ihr Kapital in Papiere zu investieren, die nicht oder nur sehr wenig miteinander korrelieren. Der Direktor der Vermögensverwaltung der Sparkasse KölnBonn sieht bei vielen deutschen Stiftungen eine eher zu geringe Aktienquote und rät , diese tendenziell auszubauen.

Gemeinnützigkeit nicht aus den Augen verlieren

Die Anforderungen an den Vermögensmanager mögen zum Teil konträr sein. Neben dem Erhalt des Kapitals sowie der Erwirtschaftung und der Ausschüttung hoher Erträge für die Erfüllung des Stiftungszwecks müsse auch die Aufrechterhaltung der Gemeinnützigkeit für die Steuerbegünstigung im Auge behalten werden, gibt Strauss abschließend zu bedenken.

Mit der Aussicht auf steuerliche Abzugsfähigkeiten versuchen Kommunen in Deutschland derzeit verstärkt, wohlhabende Bürger gezielt für gemeinnützige Engagements in ihrer Stadt zu interessieren.

Die Gründung von sogenannten Bürgerstiftungen bietet dem Stifter darüber hinaus die Möglichkeit, bereits mit kleineren Beträgen einen Beitrag zum Allgemeinwohl zu leisten bzw. gemeinnützige Projekte zu finanzieren, obwohl die Kassen der Kommunen leer sind.



© saint-paul luxembourg April 2008

"Wandel im Umfeld"

Interview mit Philippe Depoorter, Direktor der "Banque de Luxembourg"


Interview: Cordelia Chaton (Luxemburger Wort)

Am heutigen Mittwoch findet in der Philharmonie auf Kirchberg Luxemburgs erste große Philanthropie-Veranstaltung statt. Über 300 Gäste haben sich angesagt; viele aus dem Ausland; alle namhaften Banken des Finanzplatzes sind vertreten .

Der Veranstalter, die "Banque de Luxembourg", hält sich jedoch auffallend zurück . Nicht einmal auf den Einladungen wirbt sie für sich. Bankdirektor und Philanthropie -Leiter Philippe Depoorter erklärt, warum.

Herr Depoorter, Sie kümmern sich seit knapp zwei Jahren um das Thema Philanthropie . Nun veranstaltet die "Banque de Luxembourg" - bei großer Zurücknahme im Hinblick auf Eigenwerbung - ein Kolloquium dazu. Warum?

Die Bank ist schon lange Mäzen, sowohl in der Kultur als auch im Sozialbereich . Dieses Jahr gehen wir einen Schritt weiter. Wir wollen ein "systemisches" Projekt veranlassen, das sich nicht auf eine einzelne Maßnahme, sondern allgemein auf die Förderung der Philanthropie in Luxemburg bezieht.

Wir halten es für sinnvoll, in das Umfeld zu investieren, in dem wir uns als Mäzen und als Berater in Sachen Philanthropie bewegen.

Was wollen Sie durch das Kolloquium erreichen?

In einer Zeit, in der Privatpersonen und Unternehmen dazu berufen werden, einen größeren Anteil an gemeinnützigen Fragen zu nehmen, wollen wir in Luxemburg - am Beispiel anderer Länder - einen Sinneswandel und einen Wandel im Umfeld hervorrufen.

Als Bankier würde uns ein ausführlicheres gestaltetes Umfeld, auch dazu verhelfen, unseren Kunden, die sich mit dem Thema Philanthropie befassen, konkretere Antworten auf ihre Fragen zu geben. Dazu scheinen uns alle Voraussetzungen in unserem Land vorhanden, verschiedene Hürden müssten jedoch noch genommen werden.

Was vermittelt Ihnen diesen Eindruck?

Zum Beispiel gibt es ein Bedürfnis an Strukturen, die unsere Kunden in ihren philanthropischen Vorhaben beraten könnten. Die Anliegen unserer Kunden sind ganz verschieden, und so sind auch die Fragen, die sie an uns richten. Irgendwann treffen sie die Entscheidung, Geld für eine gute Sache spenden zu wollen.

Es geht zum Teil um erhebliche Beträge. Doch sie sind sich nicht immer im Klaren , an wen und wie sie die verteilen sollen. Sie wollen auch nicht nur einen Scheck überreichen, sondern sich ebenfalls der Auswirkungen ihres Engagements versichern . All diese Fragen fordern professionelle Begleitung, Feingefühl und Sachverständnis . In Luxemburg fehlen dafür teilweise Vermittler zwischen den Spendern und den Nutznießern.

Was fehlt in einem Land, das weltweit als Finanzzentrum gilt?

Der rechtliche und steuerliche Rahmen müsste zugänglicher sein. Er müsste auch der Entwicklung, die die Philanthropie in den letzten Jahren gekannt hat, angepasst werden. Da sind uns andere Länder voraus.

Die Briten oder Schweizer sind ganz fortschrittlich. Andere Länder haben eine Dachstiftung gegründet, die die Spender in vielen verwaltungstechnischen Fragen unterstützt. In Belgien gibt es beispielsweise die Fondation Roi Baudouin, in Frankreich die Fondation de France .

Auch der Stifterverband in Deutschland könnte als Vorbild dienen. Als Bank haben wir natürlich in diesem Rahmen eine Rolle zu spielen. Wir genießen das Vertrauen unserer Kunden, haben ein Know-how in Sachen Vermögensverwaltung und die Kompetenz, Strukturen zu entwickeln, die zur Verwirklichung gewisser philanthropischer Projekte benötigt werden.

Warum nutzen Sie die Veranstaltung nicht zur Eigenwerbung? Man findet den Namen der "Banque de Luxembourg" weder auf der Einladung noch auf dem Programm.

Es geht uns darum, dass eine Dynamik entsteht. Unsere gesamte Geschäftsführung ist überzeugt, dass sich in Luxemburg etwas in Bewegung setzen kann. Die Veranstaltung soll das Bewusstsein aller dafür öffnen. Wir wären zufrieden, wenn alle mitmachen, denn eine Bank allein kann nichts erreichen.

Könnte Luxemburg sich auf der Weltkarte der Philanthropie einen Namen machen ?

Wenn wir als Land agieren, könnten wir in Europa Vorreiter werden. Die Kompetenz am Finanzplatz ist dabei ein wichtiger Grundstein. Wie schon angesprochen, könnten wir im Bereich Private Banking und Nachlassplanung unsere Kunden besser begleiten .

Luxemburg hat sich übrigens bereits hervorragend positioniert, was die Mikrofinanz anbetrifft. In der näheren Zukunft wird es zu einer Nachfrage kommen an Produkten , die den Bedarf an Finanzierung der Empfänger und die Investitionsziele der Philanthropen vereinen sollen. Zur Entwicklung dieser Produkte, die als "hybrid" bezeichnet werden, hat Luxemburg durch seine Expertise im Bereich der Spezialfonds besonders gute Voraussetzungen.

Es liegt an uns, diese Vorteile zu nutzen, damit Luxemburg beim Thema Philanthropie genau so automatisch genannt würde wie bei Fonds. Ich denke, dass das Kolloquium auch ein Zeichen in Europa setzten wird.

Denn was hier am Finanzplatz passiert, wird in Europa eng verfolgt. Wir haben unter den über 330 Gästen auch Schweizer, Briten, Franzosen, Deutsche, Belgier und Niederländer . Viele Menschen, die ich in den zwei Jahren, in denen ich mich um das Thema kümmere , getroffen habe, sind beeindruckt, dass wir etwas tun.

Was hätten die Luxemburger von den Philanthropen?

Der Staat kann nicht mehr alles zahlen und soll auch nicht für alles aufkommen . Spenden aus dem Privatbereich könnten verschiedene Bereiche dynamisieren und andere ins Rampenlicht bringen. Manche Problematiken tun sich schwer, Spenden anzuziehen .

Ich denke dabei an Alzheimer, an die Drogensucht oder an andere. Oder aber auch an kleinere Organisationen, die nicht die große Aufmerksamkeit genießen . Andere wiederum könnten an Unabhängigkeit gewinnen. Ein gutes Beispiel wäre die Forschung, die sich auch ihre Ziele zum Teil ungebunden setzen soll .

Vor allem geht es aber darum, eine Botschaft an die nächste Generation zu überbringen : Jeder hat die Fähigkeit beziehungsweise die Aufgabe, sich Fragen der Gemeinnützigkeit zu widmen, oder zumindest einen Beitrag zu ihrer Lösung zu leisten.

Die Philanthropie bedeutet Verantwortung und Selbstlosigkeit, Begriffe, die sich im Herzen vieler gegenwärtiger Angelegenheiten, allen zuvor der Nachhaltigen Entwicklung, befinden. Wenn wir möglichst viele Menschen ins Boot holen und gemeinsam Bürgersinn beweisen, werden wir vieles - durch die Auswirkungen auf das Sozial-, Kultur oder Bildungswesen - für die Lebensqualität in Luxemburg erreichen und zum positiven Image des Großherzogtums im Ausland beitragen.

Sie veranstalten jetzt das Kolloquium. Was kommt danach?

Wir haben unseren Beitrag geleistet. Wir hoffen nun, dass die Vorschläge, die aus dem Kolloquium herausgehen, in Taten umgesetzt werden. Dafür haben wir schon deutliche Zeichen.

Jacques Santer, der ehemalige Premierminister und Präsident der Europäischen Kommission, hat uns sehr unterstützt - und so ein Bewusstsein für die Bedeutung des Themas bei den Entscheidungsträgern geschaffen. Wenn der Staat den Rahmen nun neu festlegt, sind alle Weichen gestellt, damit Finanzplatz , Unternehmen und private Spender die Gelegenheit der Philanthropie in Luxemburg nutzen können.


© saint-paul luxembourg

Die neue Welt des Gebens

Menschenfreunde finden heute anders und professioneller Themen


von Cordelia Chaton

Stiftungen besetzen heute anders und neu Themen. Bürger setzen sich ein und geben neben Geld auch Zeit. Das Internet bietet neue Möglichkeiten, Wohltätigkeit zu bewerten oder Bedürftige zu finden. Das berührt auch den Finanzsektor .Der Kunde kommt in die Bank und sagt: "Ich habe zehn Millionen Euro und will sie für einen guten Zweck anlegen. Sagen Sie mir, wie man eine Stiftung gründet , welche Bedürftigen es gibt und wie das abläuft."

Die Szene ist keine Fiktion, sondern findet so oder ähnlich derzeit in vielen Luxemburger Finanzhäusern statt. Sie zeigt: Es ändert sich etwas. Der Philanthrop , der in seinem Testament einer bekannten Stiftung für klassische Musik oder Hilfe in der Dritten Welt sein Geld vermacht, ist nicht mehr der Prototyp.

Es gibt immer mehr vermögende Privatkunden, die keine Nachkommen haben oder diesen nicht alles überlassen wollen. "Die Reichen", bestätigt Ex-ABBL -Direktor Lucien Thiel, "nehmen zahlenmäßig eindeutig zu. Damit nimmt auch der Wunsch zu, von diesem Reichtum etwas abzugeben und Gutes zu tun."

Häufig wollen Wohlhabende aber nicht mehr Mäzen sein, also jemand, der mit Geld oder geldwerten Mitteln unterstützt, aber sich jederzeit zurückziehen kann. Zur Zeit setzt sich - vor allem in der Finanzwelt - der Begriff des Philanthropen durch .

Dieser Begriff für einen Menschenfreund wird vor allem in den USA häufig verwendet, um einen reichen Spender zu bezeichnen. In der Finanzwelt wird er heute fast automatisch mit Stiftungen in Verbindung gebracht.

Denn die bringen die Finanzszene ganz schön durcheinander. Längst geht es nicht nur um Männer. Stifter sind immer öfter weiblich. Sie haben auch immer öfter genaue Vorstellungen von dem, was sie möchten. Oft geht es um Belange in ihrem Lebensraum.

Eine begeisterte Musikerin will Instrumente an junge Talente verleihen, eine andere setzt sich fürs Vorlesen im Altersheim ein, wieder ein anderer fördert den Lokalsport. Oft will die Stifterin oder der Stifter persönlich am Aufbau beteiligt sein. Themen wie Umwelt- und Naturschutz, Familienfreundlichkeit, Integration oder gar der Kampf gegen Übergewicht bei Jugendlichen werden Stiftungszweck .

Mikrofinanz: Kreditvermittlung online und Hybridprodukte
Oft kommt es dabei zu einer professionellen Beratung. Es gibt mittlerweile eigene Studiengänge und Berufszweige, die Vermögenden zur Seite stehen, wenn sie einen Zweck suchen oder juristische Fragen klären wollen.

Dabei spielt das Internet eine wichtige Rolle. Auf der Webseite von www.kiva.org können Philanthropen Mikrokredite an Kleinstunternehmer in Schwellen- oder Entwicklungsländern vergeben. Lach Kong aus Kambodscha beispielsweise leiht sich 1 000 Dollar auf 18 Monate, um ein Motorrad samt Anhänger für seinen Lebensmittelladen zu kaufen . Das Geld kommt von "Susan", einer Fotografin aus den USA. In Nicaragua, Peru oder Kenia warten schon andere Kreditnehmer.

Sarath Jeevan, der von Großbritannien aus das Projekt leitet, erklärt , dass der Start 2001 schwierig war. "Aber seither haben wir über neun Millionen Dollar erhalten." Die Kreditgeber "spenden" das Geld der Internetseite, die es über verschiedene Partner zu den Kreditnehmern bringt. Im Hinblick auf Luxemburgs Anstrengungen im Bereich Mikrofinanz ein bemerkenswertes Projekt.

"Im Bereich der Mikrofinanz gibt es immer mehr solcher Hybridprodukte", weiß Tim Radjy CEO der Züricher Alphamundi, die Vermögende und Stiftungen bei Anlagen berät. "Früher ging es um Spenden oder Kredite, heute reden wir über Risikokapital und Aktiengesellschaften."

Bei der Rockefeller Foundation werde offen über eine neue Nutzung brachliegenden Stiftungskapitals nachgedacht . Alphamundi selbst will im Sommer einen Fonds mit ethischen Produkten auf den Markt bringen.

Wer heute gibt, will der Welt etwas hinterlassen - aber eben schon zu Lebzeiten . Bill Gates hat es vorgemacht. Die Freude der anderen ist dann der Lohn für das gute Herz. Weil das Portemonnaie aber nicht immer so dick wie bei den Rockefellers ist, entstehen Stiftungen häufig mit viel geringerem Vermögen.

Die Bürgerstiftungen in Deutschland - beispielsweise für Integration im Berliner Stadtteil Neukölln - sind ein gutes Beispiel dafür. Sie verfügen oft nicht einmal über 100 000 Euro Stiftungskapital. Vorbild dafür waren die USA. In Deutschland hat die Idee vor zehn Jahren Fuß gefasst. Mittlerweile gibt es über hundert Stiftungen.

Neu ist auch die Führung. Controlling und Projektmanagement gehören heute selbstverständlich dazu. Auch die Vermögensverwaltung nimmt einen neuen , ethisch akzentuierten Platz ein. Keine Umweltstiftung will sich gern sagen lassen , sie hätte ihr Vermögen ausgerechnet in ein fragwürdiges Atomprojekt gesteckt.

Stiftungen arbeiten häufiger als früher mit anderen Stiftungen zusammen und nehmen - oft auch ganz bewusst - Aufgaben wahr, die vormals dem Staat vorbehalten waren. Das reicht von der Schülerbetreuung bis hin zur Krankenpflege oder Stadtverschönerung.

Stiftungen selbst sind für Banken interessante Kunden. Das Vermögen soll vermehrt und nicht abgezogen werden, die Einlagen sind hoch und die Stiftung als Kunde hat eine höhere Lebenserwartung als die meisten Bankkunden.

Gesetz von 1928 zuletzt verändert 1994

Dennoch hinkt Luxemburg, das sich sonst als schneller Gesetzgeber im Finanzbereich einen Namen gemacht hat, hinterher. Das Gesetz zu Stiftungen von 1928 wurde 1994 das letzte Mal angepasst. Vor allem Großbritannien und die Schweiz sind schneller . Stiftungen wird hierzulande das Leben mit Steuern auf Spenden und notwendigen Genehmigungen ab 12 500 Euro nicht gerade einfach gemacht.

Darüber hinaus fehlt ein organisatorischer Überbau wie die Foundation Baudouin in Belgien oder das Maison de France in Frankreich. Von Strukturen für grenzüberschreitende Gaben ganz zu schweigen. "Wir haben Nachholbedarf", stellt Jacques Santer mit Blick auf die rund 250 Luxemburger Stiftungen denn auch fest.

Aber im Hinblick auf einen wachsenden Markt, die Zukunft des Finanzsektors und die Ausgaben des Staats lohnt es sich, das Thema anzugehen. Dieser Meinung sind mittlerweile immer mehr Verantwortliche im Finanzsektor. Nicht zuletzt, weil sie sich Kunden gegenübersehen , die Geld für gutes geben wollen.



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Der Trend zur gezielten Spende

Generalsekretärin Caroline Theves: "Wir müssen innovative Wege gehen"


von Dani Schumacher

"Der Mensch in Not steht immer im Vordergrund. Um rasch und effizient handeln zu können, ist die Nachhaltigkeit der verfügbaren finanziellen Mittel angesichts der mannigfaltigen Notsituationen eine zentrale Herausforderung für die Caritas ." So steht es im Kapitel "Finanzmanagement" des Caritas-Jahresberichts 2006/2007 .

Um helfen zu können, sind Hilfsorganisationen wie die Caritas auf Spenden angewiesen. Wie sich diese Spenden zusammensetzen, darüber gibt es allerdings kaum Details. "Was das allgemeine Spendenverhalten anbelangt, fehlen uns leider die nötigen Statistiken," bedauert Caroline Theves, Generalsekretärin der Caritas .

Theves hofft deshalb, dass solche Analysen in Zukunft durchgeführt werden können , denn wenn die Hilfsorganisationen über genaue Kenntnisse zur Spendenpraxis verfügen würden, könnten sie ihre Spendenaufrufe gezielter formulieren .

Die Mittel der Caritas setzen sich aus Privatspenden und aus Zuwendungen seitens der Ministerien, der Gemeinden und der Europäischen Union zusammen, wobei die öffentlichen Gelder mit 88,34 Prozent den Löwenanteil ausmachen.

Die öffentlichen Geldgeber für die Inlandshilfe sind das Familien- und das Integrationsministerium und der Europäische Flüchtlingsfonds. Die Projekte der Auslandshilfe werden über Rahmenverträge mit dem Außen- und Immigrationsministerium finanziert und über Gelder aus Brüssel mitfinanziert. Laut Jahresbericht beliefen sich die öffentlichen Zuwendungen im Rechnungsjahr 2006/2007 auf 10,35 Millionen Euro.

Lediglich 9,46 Prozent der Einnahmen stammen aus Privatspenden. Wie dem Jahresbericht zu entnehmen ist, beliefen sich die Privatspenden im Rechnungsjahr 2006/2007 auf 980 347,98 Euro. Die Spender stammen aus allen Gesellschaftsschichten: "

Wir können auf einige Hundert sehr treue, traditionelle Spender zählen, die mehrmals im Jahr substanzielle Summen überweisen. Auf das Konto dieser 'Großspender' gingen im vergangenen Jahr immerhin 44 Prozent der Privatspenden," so Caroline Theves .

Hinzu kommen unzählige Privatpersonen, die je nach ihren finanziellen Möglichkeiten kleinere Summen überweisen. Auch Kleinstspenden von wenigen Euro sind willkommen . Insgesamt sind die Spender sehr treu, viele fühlen sich der Caritas einfach verbunden.

Das Engagement der Unternehmen
Verlässliche Einnahmequellen sind auch die Partnerschaften mit den Firmen . Als Beispiel verweist Caroline Theves auf die Partnerschaft mit dem Unternehmen Microsoft. Unter dem Namen "Unlimited potential" betreibt Microsoft International ein Programm, das sich zum Ziel gesetzt hat, den elektronischen Graben zwischen Arm und Reich zu verringern.

Zusammen mit Microsoft Luxembourg hat die Caritas ein Projekt für Internetzugänge auf die Beine gestellt, das in einer ersten Phase vor allem Asylbewerbern zugute kam, weitere Zielgruppen folgen in der weiteren Entwicklung des Projekts.

So wurden zunächst die betreffenden Betreuungsstrukturen der Caritas , wie etwa der Foyer Saint Antoine, mit dem nötigen Material ausgestattet. Ein Hauptakzent lag aber auch auf den Informatik-Kursen. Von September 2006 bis August 2007 stellte Microsoft immerhin mehr als 47 000 Euro für das Projekt zur Verfügung .

"Unternehmen, die sich auf die Art engagieren, identifizieren sich auch mit den Projekten und informieren sich regelmäßig über deren Entwicklung," stellt die Generalsekretärin klar. Die verschiedenen Projekte werden folglich auch nach den Vorstellungen der Unternehmen aufgebaut.

Die "Spenden nach Maß" kommen aber nicht nur für Firmen in Frage, auch Vereinigungen können sich auf diese Art und Weise engagieren. So wurde etwa für den Pfarrverband Mersch ein Programm aufgelegt, das die Einrichtung einer Küche im Foyer Saint Antoine zum Ziel hatte.

Die allgemeine Tendenz bei den Spenden zeigt denn auch in die gleiche Richtung . "Die Menschen sind bereit zu spenden, wollen sich aber zunehmend für eine ganz konkrete Sache engagieren", berichtet Caroline Theves. Zweckgebundene Spenden liegen demnach im Trend.

Spendenaufrufe sind umso erfolgreicher, je mehr die Medien über die Katastrophe berichten. So löste etwa der Tsunami im Jahr 2004 eine wahre Spendenflut aus . Allein auf das Konto für die Auslandshilfe der Caritas gingen im Rechnungsjahr 2004/2005 1,84 Millionen Euro ein. 2006/2007, in einem Jahr ohne größere Katastrophen also, wurden 543 653 Euro gespendet.

Bei der Auslandshilfe engagiert sich die Caritas zum einen in der Soforthilfe. Ein großer Teil der Gelder wird aber nachhaltig eingesetzt. "Über unsere Schwesterorganisationen in den einzelnen Ländern bleiben wir aber vor Ort," erklärt die Generalsekretärin .

In den von Überschwemmungen betroffenen Gebieten hat man beispielsweise nach der Soforthilfe Häuser auf Stelzen errichtet und die Bevölkerung geschult , wie sie sich im Fall von neuen Überschwemmungen verhalten soll. Bis heute ist die Caritas über die lokalen Caritas-Sektionen in der Region aktiv.

"Ein 'Philanthropie-Nachschlagewerk' wäre nützlich"

Neben den Spendenaufrufen im Katastrophenfall stellen die Caritas-Kollekten die Haupteinnahmen dar. Im November wird eine Kollekte für Flüchtlinge organisiert , die Spenden der Kollekte vom Februar/März gehen an die Obdachlosen und bei der "Quinzaine de la Caritas" im Mai werden Gelder für die Kinder- und Jugendhilfe gesammelt.

Die Gelder sind zielgebunden und fließen in spezielle Fonds für die jeweiligen Zielgruppen, mit denen dann die verschiedenen Projekte finanziert werden.

Ein weiteres wichtiges Standbein bei den Einnahmen stellen die Legate dar. Allerdings kann diese Summe von Jahr zu Jahr sehr stark variieren.

Eher konstant bleiben hingegen die Privatspenden. "Während unsere Spendeneinnahmen nahezu konstant bleiben, steigen die allgemeinen Kosten. Deshalb müssen wir verstärkt Anstrengungen unternehmen, um mehr Gelder aufzutreiben," erklärt Caroline Theves. Innovative Ideen sind demnach gefragt.

Neue Wege hat man etwa mit dem "Postlaf 2008" beschritten, wo die Läufer ein Spendenversprechen geben konnten . Auch wenn längst nicht alle Versprechen eingelöst wurden, so hat die Aktion dennoch über 10 000 Euro für ein Kinderprojekt in Moldawien gebracht.

Caroline Theves kennt aber auch die Schwachstellen: Die Kommunikation müsste professioneller werden, sagt sie. Dabei stellt die Vielsprachigkeit eines der Probleme dar. Um die Gesamtbevölkerung zu erreichen müssten sämtliche Spendenaufrufe , sämtliche Falt- und Infoblätter auf mindestens vier Sprachen erscheinen . Solche Werbekampagnen schlagen aber ins Geld.

Eine weitere Schwachstelle sind fehlende Datenbanken mit den Informationen zu den einzelnen Hilfsorganisationen. Dies wäre vor allem für potenzielle Großspender von Interesse. "Es gibt viele Menschen beziehungsweise Unternehmen, die bereit sind , größere Summen zu spenden.

Allerdings wollen sie sich mit dem Projekt , das sie unterstützen, vollständig identifizieren. Deshalb wäre eine solches 'Philanthropie-Nachschlagewerk' vor allem für langfristige Engagements sehr nützlich", so Caroline Theves abschließend.



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"Großes Herz und finanzielle Möglichkeiten"

Immer mehr Menschen wollen zu Lebzeiten Gutes tun - häufig über Stiftungen


von Cordelia Chaton


Warum gründet jemand eine Stiftung? Welche Schwierigkeiten, Motive und Möglichkeiten gibt es? Das "Luxemburger Wort" sprach mit einer Frau, die das vor hat. Menschen wie sie gibt es immer häufiger in Luxemburg.

Cécile Kerschen* hat ein erfülltes Leben hinter sich und noch viel vor. Sie will eine Stiftung gründen, bald soll es so weit sein. Bis dahin allerdings soll niemand ihren wahren Namen erfahren, zu sehr sorgt sich die Luxemburgerin um das Gelingen ihres Unterfangens.

Menschen wie Kerschen gibt es immer häufiger. Sie wollen Gutes tun, möglichst noch zu Lebzeiten und häufig in der Nähe ihres eigenen Interessensgebietes . Damit bereichern sie eine Landschaft von Stiftungen, die bislang eher von institutionellen Ansätzen als von Bürgeransinnen geprägt war. Kerschen erzählt .

"Ich habe ein gutes Leben führen können, das mich innerlich sehr bereichert hat. Jetzt kann ich das weitergeben. Ich bin jetzt über sechzig Jahre, habe keine Kinder und meinen Mann vor einiger Zeit verloren.

Jetzt ist auch die Zeit da , sich um etwas zu kümmern. Es ist nicht so, dass ich einen neuen Lebenszweck bräuchte. Ich bin jetzt einfach bereit. Das Leben mit meinem Mann war ein reich erfülltes, aber jetzt ist es Zeit für etwas Neues.

Ich bin überzeugt, dass es viele Menschen in unserem Land gibt, die Verantwortung tragen, soziales Engagement an den Tag legen und einige finanzielle Mittel haben . Mit einigen von ihnen wollen wir diese Stiftung aufbauen. Persönlich finde ich es gut, wie sich Menschen in den USA oder Großbritannien einsetzen. Dort wird ein privates Engagement von Staats wegen gefördert und gefordert.

In der traditonellen Gesellschaft in Luxemburg gab es Gemeinsinn, wo man auf das Wohlergehen aller geachtet hat. Aber das ist verloren gegangen. Heute überlässt man diese Aufgabe dem Staat und vergisst dabei, dass der Staat nicht ein anonymes Etwas ist, sondern wir selber. Ich glaube, viele Menschen sind sich gar nicht bewusst , wie gut es ihnen geht.

Und dann gibt es die anderen, die Armen, Schwachen, Kranken, die Kinder, die Alten , die Unterprivilegierten - Sie werden zu gewissen Themen nie Zugang haben, wenn wir nicht damit auf sie zugehen. Deshalb plane ich diese Stiftung, um sie zu erreichen .

Wir sind dabei, die Stiftung einzurichten. Deshalb ist es verfrüht, schon über sie zu reden. Nur so viel: Das Thema unserer Stiftung ist eines der zentralen Themen meines Lebens, das mich immer begleitet hat, eine vitale Quelle meines Lebensweges . Deshalb möchte ich, dass auch andere daran teilhaben. Und die Reaktion der offiziellen Stellen war bislang sehr positiv.

Meine Erfahrung, als ich zur Bank gegangen bin, war eine gute. Ich bin bei der 'Banque de Luxembourg', unter anderem auch, weil sie in meinen Augen sehr engagiert im Bereich 'Corporate Social Responsibility' ist, wie man neudeutsch so sagt. Sie nimmt ihre Verantwortung als Unternehmen wahr.

Und sie war sehr, sehr hilfreich dabei , Netze auszuwerfen. Sie ist mir sehr entgegengekommen. So konnten wir zusammen neue Wege gehen. Luxemburg ist klein, da möchte ich nicht überall sofort mit meinem Namen auftreten. Einige Leute haben anfangs Zweifel angemeldet 'weil es das noch nie gab'. Das stimmt. Aber aller Anfang ist schwer und einer muss anfangen.

Aber ich arbeite jetzt seit einem Jahr daran und das Projekt nimmt Konturen an . Es ist eine große Befriedigung, selbst und mit den richtigen Partnern etwas auf die Beine zu stellen. Dazu kam, dass ich den geeigneten professionellen Partner gefunden habe, der mir auf höchstem Niveau entgegenkommt.

Die meisten Stiftungen hier entstehen noch mit institutioneller Hilfe. Das ist steifer als mit Privatleuten etwas zu machen. Wenn man privat etwas plant, machen viele einfach mit wegen der Sache, nicht wegen eines Prestigegewinns oder kommerziellen Vorteils.

Mir schwebt eine Struktur im Sinne der Bürgerstiftungen vor, die in Deutschland derzeit allerorts aufkommen. Das heißt, mit wenig Kapital lässt sich viel bewirken, wenn die Initiatoren engagiert sind und wissen, was sie wollen . Dazu kann professionelles Know-how nicht schaden.

In Luxemburg hat sich das noch nicht durchgesetzt, dass jemand aus seinem Portemonnaie eine Stiftung bezahlt; jedenfalls nicht zu Lebzeiten. Aber ich denke, Vorreiter gibt es immer. Das spricht auch einige an. Ich suche noch Mitstreiter.

Spenden tue ich wie andere auch, seit Jahren. Aber es gibt nicht das, was meinem Stiftungszweck entspricht. Darüber hinaus führt Spenden in Luxemburg schnell zu merkwürdigen Auswüchsen der Bürokratie.

In meinem Freundeskreis ist schon bekannt, dass Spenden ab einer relativ geringen Größenordnung sehr schwierig sein kann. Da machen uns einige Beamte unnötig das Leben schwer . Das hat mit dazu beigetragen, dass ich auf die Idee mit der Stiftung kam.

Ich wusste ja, was ich wollte. Dann habe ich mir angeschaut, was andere machen und was die Regierung tut. So ist nach und nach ein Konzept gewachsen.

Als Bürgerin denke ich, es ist wichtig, dass Menschen, die sich verantwortlich fühlen, ihren Geldbeutel auch der Gesellschaft aufmachen. Das ist nicht das Gleiche wie Ausgaben für eigene Zwecke. Es liegt in der Hand des Einzelnen zu verstehen, dass wir Privilegierte sind. Wir gehören nicht zu jenen auf der Welt , die morgens aufstehen und ums Überleben kämpfen. Ich denke, wir sind alle Teil eines Ganzen. Auch deswegen möchte ich eine kleine, nützliche Spur hinterlassen.

Angst um die Fortführung der Stiftung mache ich mir nicht. Wichtig ist mir hingegen, dass wir genug Kapital haben. Denn die Stiftung soll vom Ertrag leben, da braucht man einen gewissen Grundstock.

Vor allem aber freue ich mich darauf, etwas weiterzugeben, was mir persönlich mein ganzes Leben lang Freude bereitet hat. Das ist das Schönste."

* Der Name wurde von der Redaktion geändert. Die wahre Identität ist ihr bekannt.



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Nombre d'entreprises soutiennent les grandes institutions pour valoriser leur image de marque

par Marie-Laure Rolland

Que serait l'art sans les mécènes? Que serait Florence sans les Médicis ? Peu de choses. Depuis l'âge d'or de la Renaissance, les créateurs ont toujours su s'attirer les faveurs d'un prince ou d'une riche fortune pour asseoir leur oeuvre.

Le mécénat entre-temps s'est démocratisé, quittant l'or des palais pour les cîmes des indices boursiers, avec un François Pinault qui fait aujourd'hui figure de successeur de Laurent le Magnifique. Au Luxembourg , la multiplication des institutions culturelles ces dernières années a entraîné une âpre lutte pour des ressources en mécénat qui restent à ce jour limitées.

Il est intéressant de noter la différence sémantique. Les institutions culturelles interrogées aiment à parler de leurs «mécènes ». Une activité beaucoup plus noble que le vulgaire «sponsoring».

Au ministère de la Culture, qui a réalisé en 2006 une étude sur la question, on reconnaît que la différence n'est pas clairement établie au Luxembourg. «En général, un accord de sponsoring est cadré par des contreparties claires pour l'entreprise. Ce qui n'est pas le cas pour le mécénat», observe Luc Eicher, conseilleur de direction en charge du mécénat.

La différence en revanche est limpide d'un point de vue fiscal: alors qu'un mécène peut déduire fiscalement ses dons jusqu'à hauteur de 500 .000 euros ou 10 % de son revenu, aucune déduction n'est possible pour un sponsoring (taxé à 15 % de TVA).

Pour ne pas dissuader les donateurs, des accords peuvent être trouvés avec l'administration des contributions. «Nos partenaires peuvent déduire de leurs impôts jusque 80 % de leurs dons», indique Dominique Hansen, responsable du sponsoring et du mécénat à la Philharmonie. Laquelle institution est la seule, avec le Mudam, à employer une personne à temps complet pour démarcher les entreprises. Un poste stratégique: le volet sponsoring-mécénat a représenté 1,10 million d'euros en 2007, soit 10 % du budget de la Philharmonie .

Au Mudam, celui-ci représente 13 % du budget. L 'Orchestre philharmonique du Luxembourg, géré par la Fondation Pensis, couvre lui aussi 10 % de ses dépenses par du mécénat.


Concurrence accrue

L'arrivée de ces grandes institutions dotées de moyens professionnels a secoué le marché du mécénat culturel au Luxembourg. Le récent acte de décès du Jazz Club Luxembourg et l'agonie du Folk Clupp ne sont pas sans rapport avec ce bouleversement. D'autres organisateurs, comme le Festival de Wiltz ou d'Echternach avouent leur difficulté à faire face à la nouvelle concurrence. C'est que passée la bulle de l'année européenne de la culture, le tassement des dons est manifeste.

Dans ces conditions, la question se pose de savoir comment inciter davantage de donateurs privés à soutenir les initiatives culturelles. Des pistes ont été explorées dans le dernier rapport sur le mécénat culturel . Celles-ci reprennent le souhait d'une bonne partie des acteurs concernés.

«La création d'une grande Fondation communautaire, un peu à l'instar de la Fondation Baudoin ou de la Fondation de France, permettrait de loger sous une même structure, qui reste à déterminer, des petites associations qui ne disposent pas de la possibilité de recevoir des dons fiscalement déductibles. Une telle Fondation présenterait l'intérêt de faire le lien entre ceux qui ont des projets et ceux qui ont de l'argent», observe Luc Eicher. A l'entendre , certains fonds ne sont jamais utilisés faute de structure adéquate répondant aux souhaits des donateurs.

En attendant, les personnes qui veulent aider une association non agréée par l'administration fiscale (la liste est consultable sur www.impotsdirects.public .lu), peuvent soumettre une demande d'exonération au Fonds culturel national .

«C'est une procédure individuelle contraignante», reconnaît Sonja Lammar, du Fonds culturel. Elle est utilisée le plus souvent pour des programmes de rénovation d'églises ou d'orgues. Une bonne nouvelle toutefois : un projet de réglement grand-ducal devrait permettre à une association , et non plus au donateur, de faire une demande globale de déductibilité .



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